Les membres du secteur hébergement de Tourisme Charlevoix ont voté massivement en faveur de la hausse de la taxe sur l’hébergement (TSH). Elle sera majorée de 0,5 % pour s’établir à 3,5% la nuitée à partir du 1er novembre.
Il y a 3569 unités hébergement dans Charlevoix. 2088 ont voté (58%). 1967 (94%) ont approuvé la hausse de la TSH et 121 ont voté contre. « C’est un message clair. C’est stimulant », commente Jacques Lévesque, directeur général de Tourisme Charlevoix, qui était très favorable à la hausse de la taxe volontaire.
Selon les statuts de l’organisme, une unité égale une chambre d’hôtel. Dans le cas d’une résidence de tourisme ou d’un chalet d’une pourvoirie, c’est une unité.
« La marche n’était pas très haute ici. L’augmentation n’enlève rien à la région. La hausse ira à la promotion du Québec à l’étranger. C’est un pas dans la bonne direction. Pour gagner des points, il faut percer sur des marchés extérieurs. Ça prend de l’argent neuf pour y arriver », ajoute le directeur général de Tourisme Charlevoix.
2017 sera l’année révélatrice. Ce ne sont pas les deux derniers mois de 2016 qui permettront d’engranger des sommes très importantes à l’échelle du Québec.
La taxe sur l’hébergement a rapporté 1 582 000 $ à Tourisme Charlevoix en 2015. L’augmentation permettrait de récolter 262 000 $ si on se base sur ces chiffres. La taxe est toujours volontaire, ce qui signifie qu’elle est dédiée au tourisme. Si elle devenait obligatoire, le gouvernement pourrait l’utiliser à d’autres fins.
La hausse s’inscrit dans la volonté de Québec de mieux vendre la province sur les marchés extérieurs. Initié par la ministre Dominique Vien, le nouveau modèle d’affaires a pris environ un ans à prendre forme. « Tout a été évalué », rappelle Jacques Lévesque.
Québec disposera donc de 30 M $ pour faire sa promotion sur les marchés extérieurs. En plus des revenus de la TSH, les joueurs de la grande industrie, tels les transporteurs aériens et la Sépaq par exemple, injecteront l’équivalent de 7 M $. Actuellement, 13 M $ étaient investis par Tourisme Québec pour courtiser les touristes hors Québec.
L’Alliance québécoise de l’industrie touristique devient l’interlocuteur unique de Tourisme Québec, qui dans le passé devait discuter avec plusieurs groupes comme ATR associées du Québec, qui est maintenant un des membres de l’Alliance. « Avec un minimum de 30 M $, on va faire du chemin et tirer dans le même sens. La structure est saine. C’est un beau move. Cette entente entre le privé et le public sera gagnante », dit-il aussi.
30 M $, ça peut paraître important comme somme, mais sachez que la ville de Toronto injecte 45 M $ par année pour faire sa promotion.
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