Potloc: volte-face de cinq conseillers

Par Eric Maltais 29 juin 2016
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Jacques Tremblay

Courtoisie

Réunis en assemblée spéciale lundi en fin de journée, les membres du conseil de ville de La Malbaie ont voté à 5 contre 3 contre le versement une enveloppe de l’ordre de 20 000 $ à la firme Potloc afin qu’elle puisse évaluer les possibilités de développer de nouveaux  commerces au centre-ville.

Le coût total de l’étude se situait à 25 000$ et la Société d’aide au développement de la collectivité (SADC) avait accepté de combler l’écart.  Lucie Carré, Jean Bourque, Ferdinand Charest, Roland Martel et Normand Tremblay ont donc voté contre ce projet mené par le conseiller responsable du centre-ville, Jacques Tremblay, qui avait pourtant reçu un appui tangible du maire Michel Couturier lors du dernier caucus. Furieux, le conseiller Tremblay a refusé de commenter le dossier, préférant prendre le temps de murir son propos. Les fondateurs de Potloc étaient d’ailleurs venus présenter leur façon de faire le 17 juin dernier, devant les membres du conseil.

Surpris, le maire Michel Couturier a avoué ne pas comprendre ce volte-face. « De mon côté, j’avais mis tout ce que je pouvais pour qu’on embarque dans ce projet afin qu’on soit supporté dans la revitalisation de la rue Saint-Étienne. Je ne comprends pas pourquoi les conseillers aient changé d’avis. Je vais prendre le temps de parler à Jacques à ce sujet avant d’en dire davantage ».

Le conseil Tremblay fondait beaucoup d’espoir dans ce projet. Dans sa démarche, Potloc prend rencontre les gens du secteur et de l’agglomération. Ils définissent les besoins en biens et services, puis tente de voir à la prospection de partenaires d’affaires. Ainsi, des chiffres indiquent que 67% des nouveaux commerces ferment après 18 mois et il en reste seulement 33% après cinq ans, selon Rodolphe Barrère, président fondateur de Potloc, alors en entrevue sur le Canal Argent. Voilà donc`l’importance d’ouvrir les bons.

Dans sa démarche,  Potloc obtient le soutien de la communauté et établit un contact qui garantit une clientèle dès le lancement du commerce parce que son implantation est en lien direct avec les besoins exprimés par le milieu. La recherche d’information se ferait par le biais d’une plate-forme en ligne.  Il s’agit donc de créer des quartiers plus intelligents, soutient M. Barrère, en faisant ouvrir des places d’affaires désirées, qu’il s’agisse de bannière désirée ou d’indépendants.

10 000 $ à TVC-VM

Par ailleurs, cette controverse a fait passer sous le radar l’octroi d’une subvention de 10 000 $ à la Télévision communautaire Vents et Marées afin de les supporter dans leur déménagement au centre-ville, dans les locaux anciennement occupés par Sears sur Saint-Étienne.

« Nous sommes un peu responsable de la relocalisation de TVC-VM car nous leur avons indiqué la sortie de notre édifice à Cap-à-l’Aigle. Nous voulons récupérer ces espaces afin de procéder à la vente probable de quatre terrains. Nous pensons qu’il est de notre devoir de les supporter », a confié le maire, tout en précisant que cette organisation profiterait de l’occasion pour rehausser la qualité de ces équipements.

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