Le Syndicat des paramédics de Charlevoix, affilié à la CSN, demande à la députée Caroline Simard et de s’engager formellement à travailler pour trouver les fonds afin de faire disparaitre les horaires de faction au profit d’horaires à l’heure pour les ambulanciers de la région.
Cette demande fait partie d’un ensemble dévoilé, lundi matin, dans un point de presse réunissant des syndicats du milieu préhospitalier.
« Je demande à la députée Caroline Simard de s’asseoir avec nous pour étoffer un dossier et qu’ensuite elle fasse pression sur le ministre de la Santé et des Services sociaux pour trouver la somme nécessaire afin de convertir les horaires de faction en horaires à l’heure. Une vie sauvée, ça n’a pas de prix », affirme Emmanuel Deschênes, président du Syndicat des paramédics de Charlevoix.
L’horaire de faction qui est en vigueur sur la plupart des ambulances de Charlevoix se vit ainsi. Le paramédic est de garde chez lui. Si un appel entre, il se rend au point de service et embarque dans l’ambulance pour réaliser le transport,
Le président du syndicat estime que la preuve est faite depuis 2008. « L’horaire à l’heure a permis de sauver plusieurs vies en diminuant le temps de réponse. Il y a une différence entre le service offert de jour et celui de nuit dans Charlevoix. La population a le droit d’avoir le même service qui est donné ailleurs. Les touristes qui visitent notre région doivent recevoir les mêmes services que dans leurs régions d’origine », poursuit-il.
Fréderic Maheux, vice-président de l’Association des travailleurs du préhospitalier (APTH-CSN) Denis Bertrand, vice-président régional Québec-Chaudière-Appalaches pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) Emmanuel Deschênes, président du Syndicat des paramédics de Charlevoix et Marc-Antoine Bilodeau, président du Syndicat des paramédics de Chaudière-Appalaches.
Il évalue entre 1 et 3 M$ la conversion des horaires pour les ambulances de Charlevoix. «Nous avons des idées pour la mise en place et pour assurer la transition. Nous sommes des professionnels enchainés par des contraintes », dit-il. Il espère aussi que son employeur ne vienne pas mêler les cartes. « La Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec (CTAQ) ne doit pas mettre des bâtons dans les roues pour une question de profits », lance aussi Emmanuel Deschênes qui se défend « de vouloir plus d’ambulanciers pour obtenir plus de cotisations syndicales. On fait ça pour la population ».
La fin des horaires de travail de faction communément appelé 7-14 est le cheval de bataille du syndicat des paramédics de Charlevoix, mais aussi d’autres syndicats affiliés à la CSN. « La population sera invitée à manifester son appui au moment opportun », ajoute-t-il.
La CSN a aussi demandé à Québec de négocier les ententes de travail avec les syndicats. « Les entreprises ambulancières ont le nez trop collé sur la vitre. Ce n’est que par une table centrale avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, qui finance en totalité les services, que nous pouvons espérer régler les nombreux problèmes qui affligent le réseau préhospitalier. Cela ne sera que bénéfique pour la population», affirme Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches.
Les syndicats du secteur préhospitalier CSN regroupent près de 3600 membres répartis sur tout le territoire québécois, dont plus de 400 sur le territoire de Québec-Chaudière-Appalaches.
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