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Forêt de la Ville de La Malbaie
«Le plus beau jardin de Charlevoix»
-Guillaume Paré
Le dossier de la coupe forestière à blanc sur la propriété de la Ville de La Malbaie dans le secteur Saint-Fidèle, autorisée par le Groupement forestier de Charlevoix, a provoqué une onde de choc lors de l’assemblée du conseil de mai dernier. Pour découvrir ce qu’il y avait derrière l’arbre, Le Charlevoisien s’est permis un petit tour dans le bois!
Par Éric Maltais
« La forêt de la Ville de La Malbaie, c’est le plus beau jardin de Charlevoix. Il faut la cultiver, l’entretenir. Cette forêt a été aménagée grâce à l’Agence des forêts privées. Il faut s’assurer que la Ville préservera son investissement », explique Guillaume Paré, ingénieur, du Groupement forestier de Charlevoix.
Ce Groupement a remporté un appel d’offre en 2014 qui s’échelonnera sur une période de cinq ans pour faire la cogestion des trois zones spécifiques : la forêt du Plateau / Sources joyeuses d’une superficie de 450 hectares, la forêt de Sainte-Agnès et celle de Saint-Fidèle. M. Paré se rappelle que son organisation avait effectué des travaux sur ce territoire au fil des ans et qu’il avait approché la mairesse Lise Lapointe lors de son mandat afin de justifier l’urgence d’agir afin de protéger et sauver leur investissement. « Mais ce n’était pas une priorité» explique-t-il. L’arrivée de l’administration Couturier a changé la donne avec le lancement de l’appel d’offre.
«Nous avons opté pour un traitement sylvicole qui garde un couvert forestier dans cette forêt de pins gris en décroissance. Ce peuplement arrive à bout d’âge et nous retrouvons déjà de la matière ligneuse qu’on ne peut plus utiliser. Ainsi, nous effectuons des micro-trouées de 5 mètres par 15 mètres afin de permettre l’entrée de la lumière pour une régénération de la ressource », explique l’ingénieur, qui ajoute que déjà entre 10 à 15% des arbres sont morts et irrécupérables.
« On travaille dans l’optique de l’aménagement durable et pour créer de la richesse locale au niveau de la récolte, de la mise en marché et pour œuvrer le bois. Ce projet s’inscrit dans la sphère de l’aménagement forestier. Toutes les opérations forestières, le suivi forestier, l’entrepreneur de récolte, le mécanicien, le transport, la scierie créent de l’emploi. Pour le groupement, c’est aussi créateur d’emploi avec quatre débrouilleurs et du travail au niveau de la plantation », poursuit-il.
Quant à la Ville, la forêt y génère autour de 25 000 $ de bénéfices annuellement. « A cause de la sensibilité du secteur du Plateau, nous avons adapté notre pratique en fonction de laisser une forêt mature. Le vrai traitement, considérant l’état, aurait été une coupe à blanc, comme à Saint-Fidèle » conclut-il à ce sujet. Cependant, comme ce secteur est habité et sert aux randonneurs, aux cyclistes et aux utilisateurs de véhicules récréatifs, il fallait tenir compte de cette réalité.
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