C’est par la voie de son avocat, Maître Alain Lecours, que Roch Boulianne, propriétaire, a accepté de répondre à nos questions concernant la fermeture récente du dépanneur Au père d’Antoine à Saint-Irénée. Maître Lecours confirme que le dépanneur ne rouvrira pas ses portes, pas plus que le Casse-croûte chez Ginette, qui opérait durant la saison estivale. Roch Boulianne n’a plus les ressources nécessaires pour poursuivre ces activités commerciales, confirme l’avocat.
Pour bien expliquer les raisons qui ont motivé ces décisions, ce dernier fait un bon en arrière
«Le beau frère de mon client avait le dépanneur et la station d’essence en location. Du jour au lendemain, sans aviser, il a fermé. La municipalité s’est retrouvée sans épicerie ni station d’essence. M. Boulianne a décidé de reprendre les rênes et tout allait correctement avec l’aide technique de la SADC et du CLD. Grâce à ce soutien, ils ont rouvert le dépanneur l’été dernier et tout le monde était content, M. Boulianne le premier », explique M. Lecours. Début juin 2015, la mère de M. Boulianne, Colette Guay, entreprend des procédures judiciaires à l’encontre de son fils. « Mme Guay, mère de M. Boulianne, a entrepris des procédures judicières agressives et très coûteuse à l’égard des entreprises de M. Boulianne, dans le but de reprendre le Motel de la plage. Mme Guay a par la suite repris le motel, mais ce litige a épuisé financièrement et émotivement M. Boulianne. Ça a épuisé sa famille aussi, qui travaillait dans les commerces. On ne parlera pas de chiffres, mais disons que les liquidités ont été épuisées. Oui, il y a des actifs intéressants, mais il n’y a plus de liquidités », indique M. Lecours.
Roch Boulianne a choisi de se retirer une semaine pour évaluer ses options.
«La décision a été prise aujourd’hui de ne pas rouvrir ni le Père d’Antoine et Casse croûte chez Ginette. Il reste maintenant à évaluer les options pour l’avenir des bâtiments. Ils sont toujours présents. Un jour, d’une façon ou d’une autre, quelqu’un pourra les reprendre. Est-ce que la famille de Mme Guay sera intéressée? Ça reste à voir. En ce moment, toutes les options sont sur la table », ajoute-t-il. Il n’est cependant pas question de faillite pour M. Boulianne, du moins pas encore. « En date d’aujourd’hui, il n’y a pas de démarche auprès d’un syndic, mais toutes les opérations commerciales sont arrêtées », réitère Alain Lecours, conscient que la situation risque de causer une commotion dans le village.
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