Qui sont les jeunes de Charlevoix? Quelles sont leurs aspirations, leurs préoccupations? Comment perçoivent-ils la région? Grâce une recherche action participative, qui leur a permis de s’exprimer et d’être entendus, 113 jeunes ont répondu à ces questions, offrant du même coup de précieuses pistes aux milieux politiques, communautaires et institutionnels.
Dès le début, la démarche a été scindée en deux, afin de tracer des portraits plus justes de deux groupes relativement distincts, soit les 12-17 ans (63 jeunes) et les 18-35 ans (53 jeunes), avec un échantillonnage le plus représentatif possible des réalités régionales. Les focus group ont permis à tout ce beau monde de se faire entendre.
«L’objectif était de comprendre ce que vivent les jeunes, mais aussi de permettre à l’ensemble des acteurs d’être à l’écoute de leurs besoins et de soutenir le développement de leur pouvoir d’agir », explique Emilie Dufour, responsable de l’approche territoriale intégrée (ATI). La Maison des jeunes La Baraque avait été mandatée à titre de fiduciaire du projet, tandis que Place aux jeunes tenait ce rôle pour les 18-35 ans.
Julie Richard a chapeauté la partie 12-17 de la recherche action participative qui s’est déroulé d’octobre 2013 à mars 2015. «On a développé la méthodologie, les ententes avec les partenaires qui ont ensuite servi à la phase 18-35 qui a été beaucoup plus rapide. On a recruté les jeunes à travers les maisons des jeunes et nos partenaires jeunesse. Toutes les organisations ont embarqué dans la démarche, car tout le monde se sent concerné par le futur de la région », indique Mme Richard.
Annie Boilard constate que es doléances les plus marquées chez les 18-35 ans concernent surtout l’emploi. « L’emploi, les salaires peu élevés, ça a des impacts sur plusieurs choses. L’achat d’une maison est difficile, par exemple. Les jeunes se retrouvent devant un choix. Il y en a qui veulent rester, qui sont prêts à faire des compromis. Il y a qui veulent quitter parce qu’ils ne trouvent pas ce qu’il cherche, que ce soit en matière de formation ou d’emploi. Et il y en a qui ne peuvent pas partir parce qu’ils n’en ont pas le moyens, les capacités. Il faut se préoccuper de ceux-là pour qu’ils aient une belle qualité de vie ici», indique Annie Boilard de Place aux Jeunes. Quelque soit le groupe, l’attachement envers la région est là et la prise de parole, bienvenue. « C’était unanime dans les groupes. Les jeunes ont apprécié qu’on leur tende le micro, qu’on leur demande leur avis. Ils sont tous repartis avec un élan d’espoir, ils se sont sentis considéré, intégrés dans la société », commente Julie Richard. “On veut travailler avec tous les jeunes du territoire, mais avec une intensité d’action pour ceux qui ont plus de difficulté pour qu’on arrive à une équité, pour que ça ait de l’impact sur la santé, le développement, les conditions de vie des jeunes. il y a des choses qui vont bien, il y a des espaces, mais il y a des inégalités très présentes, une des étincelle de départ de la démarche. », ajoute Mme Richard.
L’objectif est désormais que les résultats puissent permettre d’agir concrètement.«Chacun des partenaires peut prendre des recommandations et ajuster ses pratiques et ses façons d’intervenir. Sur le plan politique, il y a un paquet d’éléments-clés qui doivent être intégrés dans les stratégies à développer pour contrer la tendance démo, lutter contre la pauvreté… Ça se fait pas à pas. On a travaillé fort pour renforcer la crédibilité de la démarche afin que la parole des jeunes devienne une donnée scientifique à considérer », de conclure Emilie Dufour.
On peut consulter les résultats sur le site de la MRC de Charlevoix et visionner le vidéo réalisé dans le cadre de la démarche ici http://bit.ly/1PQBOq5.
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