(suite du dossier Cuisine ton avenir! Une recette gagnante, 2e partie du dossier Raccrocher, une journée à la fois)
Mélissa Tremblay
Étudiante aux adultes, Mélissa a entendu parler du projet Cuisine ton avenir! par Renée Claude Tremblay. « C’est quelque chose qui m’a intéressée, pas nécessairement pour faire ma vie en cuisine, mais pour avoir un peu plus d’expérience. J’aime cuisiner, j’ai un petit garçon de 5 ans! »
En plus de suivre les cours de cuisine, de participer aux ateliers et à la popote roulante, elle poursuit ses études. « Je travaille un peu plus à la maison et ça va bien. » Elle aime l’esprit de gang qui se développe avec ses coéquipiers du projet Cuisine ton avenir! « Ça m’a fait connaître du nouveau monde, je m’entends bien avec eux et il y a une belle amitié qui s’est créée entre nous. On a tous nos histoires! Si on a un problème, si on file pas, Valérie (Leblond, animatrice) va être là pour nous écouter. On est comme une famille! », lance-t-elle. Mélissa dit apprendre beaucoup. « On travaille en équipe. J’ai aussi beaucoup plus d’expérience de cuisine qu’avant, j’ai appris plein de choses que je ne savais pas parce qu’avec Alonzo (Néron, enseignant en cuisine), c’est carrément un cours de cuisine. On apprend des techniques! Il est patient, il nous apprend les vrais mots pour dire les choses, le langage approprié en cuisine… »
Elle dit n’avoir aucune difficulté à se motiver depuis le début du projet. « Je suis toujours contente de me lever le matin pour venir ici, apprendre, voir le groupe! C’est ma motivation! Je montre aussi à mon enfant que c’est l’fun de se lever le matin pour faire quelque chose qu’on aime! Et quand j’apporte des plats à la maison, il y goûte, il est curieux! Mon chum est impressionné parce que je fais de plus en plus de bouffe! Ça a changé ma façon de m’alimenter, j’achète moins de trucs transformés…J’ai de plus en plus d’outils!»
Samantha Gaudreault
Samantha apprécie beaucoup les cours de cuisine. Elle met même ses nouvelles connaissances à profit en participant à la confection des muffins destinés à la table des déjeuners du Centre d’éducation des adultes! « J’aime ça venir ici, ça nous apprend à cuisiner. Je n’avais pas beaucoup d’expérience, je savais juste faire des petites recettes, des gâteaux en boîte! Là, je sais comment faire cuire des pâtes, des vrais desserts… », explique-t-elle. Elle est aussi consciente de faire sa part pour la communauté. « On aide aussi des personnes plus démunies avec la popote roulante. J’aime ça! » Quand on lui a proposé de s’inscrire au projet pilote, elle a foncé.
« J’ai dit oui! Ce n’est pas tellement plus prenant, je faisais déjà mon secondaire aux adultes. J’étais très démotivée, mais en venant ici, je suis plus motivée. J’apprends aussi à vivre en gang! On apprend à se connaître, à travailler ensemble. Mme Valérie, M. Raymond, M. Alonzo, tout le monde est vraiment gentil! On est à l’aise avec eux. Et quand je vais être en appart, je vais pouvoir me faire à manger », lance-t-elle. Elle ne dit pas non à un emploi en cuisine. « J’aimerais peut-être ça… »
Michael Gagnon
Michaël Gagnon a 30 ans et il est un garçon discret. Il est de ceux à qui le projet a été offert par une agente d’Emploi-Québec. «J’ai embarqué, parce que la cuisine m’intéressait. Au début, j’étais à La Malbaie, mais là, j’habite à Saint-Hilarion et on a arrangé mon transport. Ça m’apporte de l’expérience et aussi une certification d’aide-cuisinier pour aller travailler dans ce domaine-là », explique-t-il. Il connaissait quelques rudiments de cuisine. «J’aime beaucoup tout ce qui se passe dans la cuisine et j’apprends plusieurs choses. J’aime beaucoup la gang, même si au début je ne connaissais personne. Le matin, je suis content de venir et ça me fait plaisir de savoir que ce qu’on cuisine va faire plaisir à des gens qui reçoivent la popote roulante », conclut-il.
Jean Philippe Harvey
À 18 ans, Jean-Philippe partage avec Samantha le statut de « plus jeune de la classe ». Étudiant à l’éducation des adultes, il admet d’emblée n’avoir pas été pas trop intéressé par la cuisine avant de participer au projet. «Mais Renée Claude m’a convaincu! Il faut apprendre à faire à manger, même si ça m’intéresse pas de travailler là dedans! On mange 3 fois par jour… Pendant que j’habite chez mes parents, je me fais un peu à manger, mais un jour, je vais être autonome! », dit celui dont la véritable passion est… le death metal! « Moi, ce que j’aime, c’est la musique. J’aimerais partir une entreprise pour organiser des spectacles. Je chante du death metal… mais une certification, ça se met bien dans un c.v.! », rigole Jean-Philippe. Et le projet est loin d’être un chemin de croix!
« Je suis toujours content de venir, c’est l’fun d’être en gang. Ce que je préfère, c’est les cours de cuisine avec Alonzo. C’est un bon prof! Avec Valérie, on parle davantage des saines habitudes de vie, de nous… C’est intéressant aussi! En groupe, on se fait du « fun, on s’aide en équipe, ça fonctionne bien! Desfois, j’ai pas confiance en moi, mais avec le groupe, Valérie, Raymond, Alonzo, on se sent encadré. C’est bon, ça nous donne du « tork »! » lance celui qui rigole en confessant manger « de tout, sauf des tomates et des olives», ce qui laisse quand même plusieurs possibilités!
Et un bénévole témoigne…
Raymond Maltais
Raymond Maltais est membre du conseil d’administration de l’Association Bénévole de Charlevoix. Il est aussi bénévole lors des cuisines collectives pour hommes. Le mercredi, c’est lui qui est aux commandes de la popote roulante avec la « gang » de Cuisine ton avenir! « C’est une belle gang! Pour moi, c’est facile de travailler avec eux, j’ai enseigné pendant 35 ans! Il n’y a pas trop de trouble! », lance le sympathique M. Maltais. Le groupe permet d’offrir un repas de plus aux bénéficiaires de la popote roulante. « On avait déjà 100 clients les mardis et jeudis à la popote, mais le mercredi, on a environ 40 clients et c’est complètement lié à ce projet-là! Quand ils viennent ici, les jeunes font la quarantaine de repas 3 services, incluant la soupe, le repas principal et le dessert. On commence le matin et à midi, tout est fait, complet, emballé, scellé, prêt à livrer! », résume-t-il.
Pour Raymond Maltais, les apprentissages des jeunes se situent à plusieurs niveaux. « Oui, ils apprenent à mesurer, compter, manipuler les aliments, des choses de base, mais ils apprennent à avoir du jugement, à travailler en groupe! Ici, on ne met pas de pression, c’est une préparation au marché du travail et on voit des progrès chez nos participants. Les compétences s’acquièrent petit à petit mais sont là pour rester », conclut-il.
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