La course de chiens de l'Isle est en péril

Par Gilles Fiset 22 février 2016
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Malgré le record de l’édition 2016, une soixantaine de participants, la Classique course de chiens des Vergers Pedneault est en péril. Les administrateurs se donnent encore un an et après… tout dépendra des commanditaires.

La Classique course de chiens des Vergers Pedneault a battu des records quant au nombre de participants pour sa 29e édition les 20 et 21 février. Une soixantaine d’équipes d’un peu partout au Québec et même quelques-unes des États-Unis sont venues fouler la neige de l’Isle-aux-Coudres en fin de semaine dernière. « Depuis 10 ans que je suis dans le comité pour la course et c’est la plus grosse que j’ai vue. Avant mon arrivée, je ne sais pas par contre », affirme avec prudence Sonia Gagné, responsable de l’organisation de l’événement.  

Cependant, malgré ce succès, l’événement est en péril. « On se donne encore un an, car on avait dit qu’on se rendrait à la trentième édition, mais après, rien assuré », confie Mme Gagné en ajoutant que ce n’est pas le cœur qui manque, mais plutôt… les finances.

Une situation financière précaire

Selon le comité d’organisation de la Classique course de chiens des Vergers Pedneault et malgré les efforts, très appréciés d’ailleurs, de nombreux petits commanditaires, il faudra trouver de l’argent neuf pour assurer la présentation de l’événement dans le futur. « Si tu me dis Sonia, je t’ai trouvé un gros commanditaire pour cinq ou 10 ans, il n’y en aura pas de problème à faire la course, c’est juste que les sous sont durs à amasser. Pour commencer l’événement, par exemple, ça me prend au moins 10 000 $. Je n’ai pas le choix, pour avoir des équipes, il faut les attirer avec des prix. Déjà cette année, on a même dû baisser les bourses de 10 000 $ à 7 000 $ parce qu’on avait moins d’argent », explique Sonia Gagné. « Les petits commanditaires et certains plus gros comme les Vergers Pedneault sont vraiment d’une grande aide, sauf que les sous manquent quand même », ajoute-t-elle.

Même si l’événement bientôt trentenaire a reçu un montant de 2 000 $ cette année de la part du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Pierre Paradis, par le biais de la députée de Charlevoix-Côte-Beaupré, une fois n’est pas coutume. « L’aide gouvernementale pour la course de chiens, c’est habituellement zéro pis une barre », confie l’organisatrice de la course en ajoutant que l’événement est pourtant générateur de retombées économiques intéressantes. « C’est de l’argent nouveau qui entre à l’Isle durant l’événement, car ce n’est pas du monde de l’Isle ou de Charlevoix qui viennent, les hôtels sont pleins », dit-elle.

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