André Larouche a gagné son ciel

Avatar photo
Par Dave Kidd 20 janvier 2016
Temps de lecture :

André Larouche est devenu le synonyme du don de soi. Il fuit les projecteurs, mais 60 ans de bénévolat, ça ne passe pas inaperçu.

C’est son père Antonio qui lui a fort probablement inculqué son goût d’aider. Sa toute première « mission » a été de « passer la guignolée » alors qu’il avait 17 ans. Soixante ans plus tard, « notre frère André » continue de s’impliquer.

André Larouche a baigné dans le monde toute sa vie. Il était courtier d’assurance. Il protégeait sa clientèle avec la vente de polices, mais pour être certain que tout soit bien protégé, il offrait gratuitement la protection du Saint Frère André.

Le grand bénévole devant l’Éternel… et « notre frère André » raconte que c’est justement une photo du Saint Frère qui l’a sauvé. « J’avais 6 ans et j’avais été décompté. Je souffrais de grandes fièvres. Ma mère m’a passé une photo du Frère André sur le front. Cinq jours plus tard, la fièvre est tombée », se souvient-il.

L’Hôpital de La Malbaie ne serait pas le même sans la présence d’André Larouche. Depuis 40 ans, il écoute et prie avec les gens hospitalisés. Une photo ou une médaille du Frère André, il leur remet. « Les malades ont une énergie extraordinaire. Moi, je ne fais que les écouter. Ce sont eux les héros, pas moi. Je reçois tellement plus que je donne. Lorsque je les vois sourire, je sais que j’ai réussi à leur donner un peu d’espoir », dit-il.

Le Grand Chevalier Jacques Bouchard, Mgr Noël Simard, le député Grand Chevalier du conseil 6466, Claude Jean et André Larouche. (Photo : gracieuseté)

Il y a 50 ans, un terrible drame frappait la famille d’André Larouche en plein cœur : sa fille âgée de 5 ans décède accidentellement. Dans le livre Les messagers de Saint Frère André, écrit par son fils Marc, il attribue le tragique accident au destin. « Je devais souffrir pour comprendre la souffrance des autres ».

L’appui de sa famille a été constant et lui a permis de donner autant. « Ma femme Réjeanne Bouchard, décédée en 2012, m’a toujours encouragé à visiter les malades. Quelquefois, je revenais de l’hôpital fatigué. Elle s’assoyait au piano et me jouait de beaux airs. C’était si beau, si reposant ».

André Larouche s’est aussi impliqué  au comité des soins à la Maison Cardinal Vachon de Québec, section La Malbaie, au conseil diocésain de pastorale. Il a été marguiller et ministre de la communion pour ne citer que quelques-unes de ses implications.

Il est aussi  membre du conseil 6466 des Chevaliers de Colomb de Charlevoix-Est. Ce sont eux qui l’ont récemment honoré. L’aumônier d’État des Chevaliers de Colomb, évêque ponens de Valleyfield, Monseigneur Noël Simard, s’est rendu à sa résidence. « Je trouvais très important de reconnaître le travail, la valeur et le bénévolat d’un homme qui se dévoue depuis tant d’années au service des membres de sa communauté dans le besoin, spécialement les malades. André Larouche est un témoin du message du Seigneur qui soulage la misère des malades. […] À ma connaissance, 60 ans de bénévolat, c’est un véritable exploit et je me devais d’être présent pour le souligner », disait-il

« Je ressens une grande paix. Le bénévolat est important et enrichissant. J’invite les jeunes à s’engager », conclut André Larouche.

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires