Depuis quelques semaines, les terrains qui accueillaient jusqu’à l’an dernier les activités de l’Auberge de jeunesse Le Balcon Vert sont en vente sur le site de l’agence immobilière Les Immeubles Charlevoix. Charles Miller, du conseil d’administration, précise que le prix de 700 000$, négociable, est en deça de l’évaluation municipale qui atteint plus de 900 000$
Par Émélie Bernier
L’OSBL Bonhomme, Bonhomme inc. est propriétaire des terrains. « Bonhomme Bonhomme inc. est une corporation dont la mission est d’offrir un hébergement touristique alternatif, avec un volet culturel. Notre but est de conserver cette mission là et les membres du conseil d’administration sont seuls à avoir le droit de vote », explique M. Miller.
Le sort de ces espaces verts semés de bâtiments qui accusent le poids des années est donc entre les mains des administrateurs.
La rumeur voulant que l’OSBL souhaite relocaliser ses activités au centre-ville est fondée. Si quelques sites sont dans la mire, Charles Miller ne nie pas que l’école Thomas-Tremblay fait partie du lot. «Il n’y a pas eu d’avis de vente officiel par la commission scolaire. Ils doivent décider au début de l’année du sort de l’école. On a analysé tout ce qui est à vendre à Baie-Saint-Paul pour la suite des activités du Balcon Vert. Oui, ça pourrait être envisageable de reloger l’auberge de jeunesse dans l’école, mais ce n’est pas fait. C’est immense et il y aurait une grande possibilité de partenariat», explique l’administrateur.
Il ne voit pas de problème éthique à la vente des installations actuelles, tant que la mission est conservée. « C’est pour la survie de l’organisation! On a fait tous les calculs, on a repris les chiffres d’opération des 10 dernières années et on sait que ce n’est pas viable sur le site en montagne. Le gros problème, c’est la saisonnalité, liée à l’accessibilité. Et tout vieillit! Ne serait-ce que pour la mise à niveau, on parlait d’investissement minimum d’un demi million$ sur le site actuel et les bâtiments. Le cas de l’aqueduc et d’égout était relativement réglé, sur 5 ans. Mais c’est la rentabilité qui est l’épine dans le pied », justifie-t-il.
Les prochains mois seront déterminants. Déjà, quelques personnes ont manifesté leur intérêt envers le lot d’un demi-million de pieds carrés (http://www.imcha.com/achat-et-vente-terrain-et-terre/baie-saint-paul_SP468) situé en zone escarpé, mais rien de concret, confirme l’agent immobilier Jean Dubuc.
«Ce qu’on veut sauver, c’est la mission auberge de jeunesse. Ça prend un « spot » qui est viable dès le départ et pour plusieurs années. On pense que le Balcon vert a suffisamment de crédibilité pour que la clientèle suive jusqu’au centre-ville », conclut Charles Miller.
.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.