Le projet de loi 88 sur le développement de l’industrie des boissons alcooliques artisanales a été présenté le 3 décembre dernier a l’Assemblée nationale. S’il est adopté, les producteurs d’alcools artisanaux verraient de nombreux assouplissements leur faciliter la commercialisation de leurs produits notamment dans les dépanneurs et les épiceries.
Dans ses grandes lignes, le projet de loi vise à « permettre aux producteurs artisanaux québécois de boissons alcooliques la vente directe de certains de leurs produits ayant un titre alcoométrique d’au plus 16 % dans l’ensemble des réseaux des épiceries et des dépanneurs du Québec, de permettre aux titulaires de permis de producteur artisanal de bière de vendre leurs produits sur les lieux de fabrication pour consommation dans un autre endroit, de permettre la distillation artisanale et la vente chez le producteur, de créer un permis de coopérative de producteurs artisans permettant la mise en commun des ressources des producteurs artisanaux aux fins de distillation ».
Éric Desgagnés de la Cidrerie et Vergers Pedneault, considère qu’il s’agit d’une bonne nouvelle pour le marché des alcools artisanaux québécois, bien que celle-ci n’ait pas un impact majeur sur l’entreprise familiale. Les « gros producteurs de cidre de glace » ont beaucoup plus à gagner, selon lui. «En gros, ça va permettre de vendre certains produits comme le cidre de glace à 16% dans les épiceries. Pour nous, ça ouvre à quelques produits, mais on ne pourra pas vendre les mistelles par exemple. Ça avantage certains, mais ça ne nous donne pas l’atout», commente-t-il. » celui qui fait actuellement la tournée des salons pour vendre directement ses produits aux consommateurs.
«Le dépôt de ce projet de loi confirme la volonté de notre gouvernement de contribuer à l’essor du secteur agrotouristique et, par le fait même, à l’économie de notre région. C’est un gage de prospérité pour nos producteurs artisanaux et c’est une excellente nouvelle pour la région de la Côte-de-Beaupré, de l’île d’Orléans et de Charlevoix », a commenté Caroline Simard, dont la circonscription est un fief de l’agroalimentaire et compte plusieurs producteurs d’alcools artisanaux.
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