La Société de gestion des infrastructures de transport de Charlevoix (SOGIT) s’est tournée vers un avocat pour faire exécuter des travaux au quai de Pointe-au-Pic. PointCo a été mise en demeure « pour assurer l’enlèvement du haut fond qui perturbe les activités du quai ».
L’entreprise a fait le travail, mais elle entend bien récupérer les dizaines de milliers de dollars que représente l’intervention. Selon son président, Enrico Bouchard, les travaux réalisés en 2012 n’ont aucun lien avec la présente situation. La Sogit pense le contraire, affirme son président Michel Couturier.
Autres travaux, autres frais d’avocats. C’est ce qui semble être maintenant la norme au quai de Pointe-au-Pic. Dans le cas qui nous préoccupe, des roches, qui reposaient tout près du mur sud, sont la cause.
Michel Couturier, président de la SOGIT, explique que « c’est l’urgence de la situation qui justifie la procédure. Notre principal client, Produits forestiers Résolu, nous a informés que les bateaux menaçaient de ne plus accoster. La production à l’usine de Clermont était menacée. Il n’y avait aucune chance à prendre. Je n’invente pas les problèmes. Je ne ris plus avec le quai de Pointe-au-Pic », tranche-t-il.
Lesdites roches et des parties du quai auraient abouti au fond de l’eau en 2012. Elles seraient tombées de la brèche créée par le navire qui est entré en collision avec le mur en juin 2012, selon ce que dit le président de PointCo, alors que la SOGIT « soutient que le haut fond a été créé lors des travaux », a indiqué Michel Couturier.
À ce moment, l’entreprise visée par la mise en demeure n’était toujours pas intervenue pour refaire une partie du mur endommagé.
En 2014, un rapport bathymétrique est produit. C’est à partir de ce dernier que des problèmes auraient été évoqués quant aux manœuvres pour accoster. Entre 2012 et 2014, la présence de ces pierres ne posait aucun problème aux manœuvres d’accostage puisqu’aucune mesure ou procédure n’a été prise par la SOGIT.
Fait étonnant, en 2014, la SOGIT a payé PointCo pour que des correctifs soient apportés. Les travaux consistaient en l’installation de défenses supplémentaires. Ces équipements avaient pour effet d’éloigner encore plus les bateaux du quai. « Ces travaux étaient temporaires », explique Michel Couturier.
Les roches n’auraient pas pu être récupérées par les travaux de dragage qui ont été faits puisqu’elles reposaient trop près du quai.
Le 2 décembre dernier, PointCo reçoit la mise en demeure. Elle disposait de peu de temps pour exécuter les travaux, sinon c’est au palais de justice que ce serait réglé le dossier. Enrico Bouchard, président de PointCo, affirme au Charlevoisien « ne pas comprendre la manière de faire de la SOGIT ».
C’est à l’aide d’une excavatrice à longue portée, d’une longueur de 75 pieds, que s’est effectué le travail. Environ 35 mètres cubes de matériel ont été retirés. C’est l’équivalent de quatre camions de dix roues.
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