Travailleurs communautaires contre l’austérité

Par Eric Maltais 4 novembre 2015
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Les travailleurs communautaires de Charlevoix ont manifesté leur mécontentement contre les mesures d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard en prenant d’assaut le bureau de la députée Caroline Simard à Baie Saint-Paul, après avoir effectué une marche funèbre dans les rues de La Malbaie, en début de journée lundi.

Des manifestants ont aussi participé, à La Malbaie, « aux obsèques » célébrées par Bruno Aubé, présidente de Prévention – suicide, suivies de divers témoignages et  de prières universelles. Ces actions faisaient suite aux campagnes provinciales de mobilisation « Les droits, ça se défend » et « Je tiens à ma communauté, je soutiens le communautaire ».

La crainte de voir  leur financement amoindri ou encore diminué au cours des prochaines années se veut, selon leur propre expression, le symbole de leur mort annoncée. Plus que jamais, en considérant la nouvelle organisation sur le territoire avec l’avènement du Centre intégré universitaire en santé et services sociaux (CIUSSS), tous s’inquiètent de ce que leur réserve l’avenir. « Lors de la dernière campagne électorale, Pauline Marois nous avait promis de verser 50 M $ sur les 225  M $ que nous revendiquons. Mais Philippe Couillard a remporté les élections et aucun dollar n’a été donné. On ne peut pas survivre avec seulement 1% d’augmentation », lance Pascal Dassylva, de l’Association bénévole de Charlevoix,  qui parle pour un des 3000 organismes au Québec. De plus, la dernière entente couvrait seulement une période de 12 mois, laissant transparaître une insécurité évidente.

« L’austérité s’attaque à nous en coupant dans les services et en détériorant les droits des personnes marginalisées ou en situation de pauvreté. Plus les besoins de la population augmentent, plus les groupes sont sollicités, sans pour autant voir leur  financement rehaussé », soutient-il.

Les principaux points revendiqués sont :

1-Le respect de l’autonomie des organismes communautaires et la reconnaissance de leur travail comme moteur du progrès social ;

2-Le plein financement à la mission globale de tous les organismes d’action communautaire autonome qui y ont droit ;

3-L’indexation annuelle des subventions pour suivre l’augmentation des coûts de fonctionnement ;

4- La fin des compressions budgétaires et un réinvestissement majeur dans les services publics et les programmes sociaux.

Parmi les organismes présents, se retrouvaient le Centre des femmes de Charlevoix, Forum Jeunesse, La Marée, SHIC Charlevoix, Centre de prévention suicide, Association Bénévole de Charlevoix, Regroupement pour l’intégration sociale de Charlevoix, Mains de l’Espoir, CALACS Charlevoix, Centre d’éducation des adultes et de formation professionnelle, Groupe Action-Jeunesse, La Baraque et la Maison des jeunes de Notre-Dame-des-Monts, entre autres

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