« Je pense être un bon maire » -Jean-Pierre Gagnon

Jean-Pierre Gagnon complète son 3^e mandat à la tête de la Ville de Clermont. Il a été réélu à deux reprises sans opposition. Il ne fait pas une fixation au sujet de l’avenir de l’usine de Produits forestiers Résolu (PFR), mais davantage sur les jeunes «qui font tourner l’économie et animent le milieu ».

« Le présent mandat est rempli de beaux projets », dit-il. Le possible achat de l’église, où éventuellement  sera relocalisée la bibliothèque, ainsi que la réfection de la toiture de l’aréna sont deux dossiers qui ont progressé.

Dans les dernières années, le développement domiciliaire a connu un essor important à Clermont. « On a misé sur ça pour diversifier les revenus. On ne pouvait plus se fier uniquement sur les taxes tirées des installations de PFR. C’est une épée de Damoclès qui pend au-dessus de nos têtes. Ce compte de taxes représente 20% de notre budget d’opérations. Je souhaite que l’usine tourne le plus longtemps possible. Si elle venait à fermer, nous disposons de la marge de manœuvre pour demeurer une ville attractive », précise Jean-Pierre Gagnon.

Clermont n’a pas une grosse dette. Elle atteindra  900 000$ à la fin de l’année. Le maire préfère payer comptant que d’utiliser la carte de crédit. Il avoue que sans les nuages flottant sur l’usine « plusieurs projets auraient été réalisés ».

Au début de la soixantaine, le maire Gagnon s’emballe lorsqu’il parle de la jeunesse. « Je n’ai pas de Facebook, mais je leur parle. Je parle à tout le monde d’ailleurs. Les jeunes, il faut les garder ici avec des emplois de qualité. Ils sont dynamiques et font vivre la région. C’est pour cette raison que la relance de l’économie de la région me préoccupe tant », dit-il.

Des ententes ?

Jean-Pierre Gagnon ne se présente pas comme le plus grand partisan des fusions. Mais il ne refusera pas un partenariat ou une entente de services avec des gains. Il avoue qu’un regroupement avec Saint-Aimé-des-Lacs et Notre-Dame-des-Monts formerait une belle 2^e ville dans la MRC. « Je ne forcerai pas la main à personne, mais je serais prêt à écouter », laisse-t-il tomber, tout en rappelant que Clermont est capable demeurer autonome.

Le maire de Clermont, qui porte aussi le chapeau de préfet suppléant de la MRC de Charlevoix-Est, est encore président du Centre local de développement  pour quelques mois. Il se donne au moins un an pour décider s’il continue ou quitte le monde municipal.