L’Association des personnes handicapées de Charlevoix a décidé de revenir à sa mission d’origine pour se dédier uniquement aux personnes atteintes d’une déficience physique et de mettre tout en œuvre pour desservir la clientèle orpheline. Des 160 utilisateurs qu’elle desservait, l’Association axera ces actions auprès de 90% d’entre eux.
Cette décision n’a pas été de prise de gaieté de cœur mais il fallait le faire afin de garantir sa pérennité. Deux autres tâches colossales attendent les bénévoles pour relancer l’organisation : recruter des jeunes bénévoles et vendre leur bâtisse actuelle afin de se concentrer à 100% sur la desserte des services. Pas moins de 80% des bénéficiaires vivent de l’aide sociale et éprouvent de la difficulté au niveau financier, de la recherche d’emploi, du transport, des loisirs et autres. Les bénévoles qui les soutiennent représentent aussi souvent des membres de la famille, des proches, des amis. D’ici cinq ans, 50% des membres et bénévoles auront plus de 70 ans, d’où l’urgence d’agir maintenant.
« Nous croyons fermement que cette orientation s’inscrit comme le premier pas d’une série de changements positifs et bénéfiques pour les personnes handicapées. Un processus rigoureux visant à évaluer chacun des services offerts ainsi que la situation financière de l’organisme a été amorcé en mars dernier, analyse Marie-Hélène Thivierge, administratrice. Le recrutement de membres et de bénévoles plus jeunes sera capital pour assurer la pérennité de notre organisme et briser l’isolement des jeunes le plus tôt possible ».
Selon Ginette Bergeron, secrétaire-trésorière, le comté est difficile à gérer parce qu’il est très grand. Juste faire réparer un fauteuil roulant peut-être compliqué. C’est pourquoi il devient important de se concentrer sur les services aux personnes handicapées physiques, la mission première depuis 1977. « Lorsqu’une personne devient handicapée, c’est un choc pour tout le monde. Voilà pourquoi c’est important d’être là pour les soutenir ».
Mme Bergeron croit que les négociations avec la municipalité de Saint-Hilarion concernant la vente de la bâtisse, annexée au Centre des loisirs, se feront dans l’harmonie parce que les opérations sont rentables. La construction a été possible en 1977 grâce à un don de la municipalité. La bâtisse a toujours été bien entretenue et loge le Salon funéraire et les bureaux du ministère de l’agriculture, des Pêcheries et de l’alimentation, entre autres. « Notre coordonnatrice n’a plus le temps de gérer des locaux. Nos deux employées doivent se concentrer sur nos membres », soutient-elle.
Inévitable
Jacques Tremblay, conseiller spécialisé au niveau de la desserte des soins de santé aui Québec, a confié que l’organisation n’a tout simplement pas le choix. « C’est ce virage ou la fin de l’organisation. « Avec la vente de la bâtisse, l’Association pourra utiliser l’usufruit de la transaction pour supporter ses actions. Cela lui garantira son avenir ».
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