« André demande une surveillance 24 heures sur 24! » – Guy Hébert
Visiblement fragile, trémolos dans la voix, Guy Hébert a peur de craquer devant l’indifférence de la société à l’égard du drame humain qu’il vit.
Depuis le 25 mars, il tente de sensibiliser les politiciens à sa cause, celle de revoir certaines règles du Fonds de revenus viagers de la Régie des rentes du Québec mais se bute à des fins de non-recevoir. Le personnel du bureau de la députée Caroline Simard lui a confirmé qu’il ne pouvait rien alors que celui de Jonathan Tremblay a signifié qu’il s’agissait de la législation provinciale. Joint par téléphone, l’attaché de presse de Mme Simard, Philippe Lavoie, a affirmé qu’il ne commentait pas les dossiers personnels. « Nous avons un dossier ouvert à ce sujet. Ce cas est de nature juridique », a-t-il affirmé.
« J’ai la procuration, j’ai mon certificat de mariage, j’ai la lettre du médecin. J’ai tout. Je demande juste qu’on change une petite règle pour que je n’aie plus le tracas financier et que je puisse m’occuper d’André jusqu’à la fin. J’ai perdu 120 livres depuis un an, je suis aussi médicamenté. J’ai placé André trois semaines ce printemps parce que je n’étais plus capable. Je demande juste un petit changement qui va me donner l’opportunité d’accompagner mon conjoint jusqu’à la fin », explique l’aidant naturel.
Il confesse qu’il n’est pas sorti de chez lui depuis le 13 août : « Les gens sont compréhensifs dans Charlevoix. J’appelle à l’épicerie et on nous livre le tout. J’appelle à la pharmacie et on nous livre nos médicaments. Le service alimentaire et d’aide budgétaire nous a soutenus aussi. André demande une surveillance 24 heures sur 24 ».
Si M. Hubert veut du répit, il peut utiliser un centre d’hébergement et de soins de longue durée, mais il en coûte entre 20$ et 25$ par jour. Pour le soutenir à domicile, il est éligible à un soutien financier de 4$/heure, mais le service en coûte plus de 20$/heure. « Si la rente était ajustée, nous pourrions le faire. Mais c’est impossible dans la situation actuelle. J’invite un ministre, celui que ça concerne, à venir passer une journée avec moi. Il va peut-être comprendre. J’ai quitté 15 minutes dernièrement et André a pris les mauvais médicaments. Il était gelé à mon arrivée. Pensez-vous que cela est acceptable ?».
Une chose est certaine, l’aidant naturel va faire tout ce qui est en son pouvoir pour André. « Moi, je veux le garder jusqu’au bout. Personne n’est mieux placé que moi pour s’occuper de lui ».
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