Revitalisation de Pointe-au-Pic: le Havre de demain

Par Emelie Bernier 6 août 2015
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D’ici 2017, le vaste terrain situé aux abords du Musée de Charlevoix connaîtra une renaissance depuis longtemps attendue. Anneau de glace, agora extérieure, pavillon multiservices,  aménagements verdoyants et plus encore redonneront ses lettres de noblesse au secteur mis à mal par les années.

La Ville devra obtenir l’aval de ses citoyens pour aller de l’avant. Cependant, quelques minutes après une première présentation publique du projet, le maire Couturier se réjouissait de l’accueil réservé aux simulations visuelles proposées par Smith Vigeant Architectes. « Ce que j’entends, c’est « enfin! » », lance-t-il, enchanté de voir que son enthousiasme est partagé.

« Tout ça part du besoin criant d’espace public digne de ce nom pour la Ville de La Malbaie. Nous avons une industrie touristique, un parc immobilier de 1000 chambres, des restaurateurs de qualité, on a quelque chose à développer, mais on n’a pas de lieu public où les gens peuvent se rencontrer », lance le maire. Il n’hésite pas à qualifier l’état actuel des lieux de « symbole de ce qu’il ne faut pas avoir ». « Ce n’est pas digne de ce qu’on pense être à la hauteur d’être », clame-t-il.

Le projet, pour lequel la Ville dispose d’environ 2 M$ (dont 500 000$ par an à l’intérieur du présent plan triennal),  dotera selon lui La Malbaie d’un lieu adéquat pour à peu près tous les types d’activités. Michel Couturier concède que le montage financier du projet du havre n’est pas ficelé. Il souhaite maintenant interpeler les partenaires privés. «Je vais avoir besoin du privé. On va regarder du côté de Canada 150, interpeler le Secrétariat de la Capitale nationale. Nous, on a certains moyens et avec notre nouvelle structure de développement économique à la MRC, je pense qu’on pourra libérer de l’argent », avance-t-il, conscient qu’il devra d’abord obtenir l’aval du public avant de tendre la main aux investisseurs. Le préfet Sylvain Tremblay a d’emblée offert son soutien. « On a besoin d’innover, d’offrir la découverte, l’originalité! L’aspect festif et agréable en toutes saisons, c’est exceptionnel. Si on peut vous donner un coup de main de façon régionale, on le fera, car on a tous besoin de rêver », a-t-il lancé.

Le conseiller du secteur Pointe-au-Pic, Roland Martel, était fébrile et fier de présenter ce qu’il considère comme la réalisation d’un rêve de jeunesse! « On va l’avoir notre wow! », a-t-il lancé, remerciant chaleureusement ses collègues conseillers qui ont appuyé le projet. 

La proximité du Musée et le fleuve omniprésent ne sont que quelques atouts du secteur.  Le maire estime que l’arrivée de l’éventuel Pavillon Hubert-Reeves complètera adéquatement la proposition. La ville réserve d’ailleurs l’emplacement de la maison Donohue pour ce projet lié à l’Observatoire de la géosphère. Le quai a évidemment sa place dans le tableau. « Le quai me préoccupe, c’est le maillon manquant, mais ça va se régler », lance-t-il, ferme.

Michel Couturier souhaite faire une différence en misant sur les quatre pôles de La Malbaie que sont le Mont Grand-Fonds, Cap-à-l’Aigle, le centre-ville et Pointe-au-Pic. « On a un joyau entre les mains, mais on doit polir notre joyau, créer des lieux dignes du standard qu’on veut se donner », conclut-il.

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