La Société de gestion des infrastructures de transport de Charlevoix (SOGIT) est déterminée à ce que le quai de Pointe-au-Pic soit réparé une fois pour toute et pour longtemps. Des démarches juridiques ont été entreprises le 31 juillet en vertu du cautionnement d’exécution des travaux et pour celui de la valeur des matériaux. La SOGIT espère que cette démarche viendra mettre un terme à cette saga.
Le geste de la SOGIT n’est pas une poursuite devant un tribunal. Elle a simplement décidé de se prévaloir d’une disposition incluse dans le contrat intervenu avec Himalaya Construction Inc. de Québec. Le cautionnement d’exécution et celui sur les matériaux ont une valeur d’environ 2 M$ chacun. La compagnie disposait de dix jours pour répondre. « Les bris sont survenus un mois après la fin des travaux à l’automne 2013. Plusieurs scénarios pour corriger les problèmes ont été présentés. Il y a eu des contre-expertises. J’ai laissé la chance aux coureurs. Là, c’est assez. Il faut que ça se règle », déclare Michel Couturier, président de la SOGIT.
Le contrat pour la réfection et l’agrandissement du quai de Pointe-au-Pic, accordé en novembre 2011, se chiffrait à 3,7 M$. Les travaux ont été réalisés au printemps de l’année suivante. En novembre un mur présentait une courbe. « Tout le monde était de bonne foi pour régler la situation sauf que personne ne s’entendait sur qui devrait payer pour les travaux. Les travaux ont coûté près de 4 M$ pour un quai qui est pire qu’avant. C’est mon constat. Je n’ai aucun idée sur les causes », poursuit Michel Couturier.
La directrice de la SOGIT, Caroline Tremblay, avance que si le processus de cession était à refaire, « la SOGIT aurait demandé à Transports Canada de lui céder un quai en bon état au lieu de négocier une enveloppe budgétaire pour faire réaliser des travaux ». Elle affirme aussi en entrevue que « tous les moyens seront pris pour obtenir un quai en bon état au montant qu’ont coûté les travaux ».
Les alluvions ont été identifiées comme étant la cause probable du problème. Des analyses de sol effectuées ont démontré que leur compaction était effectuée à 80%. « Je m’attends à ce que des travaux correctifs majeurs soient réalisés. Dans les derniers mois, on a constaté d’autres affaissements. Il y aurait eu d’autres mouvements de sol », fait observer le président de la SOGIT.
La SOGIT n’a jamais signé la quittance pour les travaux. Elle dit respecter les délais pour se prévaloir du cautionnement. « Prendre notre temps nous a attiré bien des commentaires dans le public. Cependant, il était hors de question de régler rapidement sans avoir de garantie que les travaux seraient fiables. Je ne voulais surtout pas qu’on se retrouve avec des dépenses additionnelles pour les contribuables », mentionne Michel Couturier.
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