L’automne dernier, la Papeterie St-Gilles, qui admettait considérer la fermeture de son chef-lieu à Saint-Joseph-de-la-Rive devant la baisse d’achalandage drastique, a lancé un cri d’alarme qui a semé l’inquiétude. Un comité de revitalisation s’est mis en place et les actions se multiplient pour redonner au petit village son attractivité d’hier.
Yvan Desgagnés, lié de près au Musée maritime, est en quelque sorte l’initiateur de ce comité. « L’idée derrière ça est de revamper le village et rapidement, des idées ont germé. Le comité se veut au dessus des institutions et on ne veut pas interférer dans les affaires déjà existantes. L’objectif est simple : améliorer la quantité de visiteurs. »
Diane Dufour, présidente du comité touristique de Les Éboulements/ Saint-Joseph-de-la-Rive a fait la nomenclature des actions déjà entreprises et de celles en cours et à venir. Leur nombre impressionne. «L’appel de M. Desgagnés nous a fouetté un peu et on a eu l’aide du CLD avec Annabelle Tremblay. On espère que les gens vont sentir l’énergie qu’il y a ici, qu’ils aient envie de s’arrêter. Oui, on sera encore une « track » pour l’Isle-aux-Coudres, mais pourquoi ne pas profiter de la beauté, la paix, de la sérénité de « Saint-Jo » un jour ou deux? On est bien situé, tout est à proximité», croit fermement l’hôtellière.
Le comité de revitalisation peut compter sur le support d’un comité de développement qui s’affaire à réaliser les idées mises sur la table. Installation de banc, programmation d’activités (bal en blanc et bleu marin, exposition sur le thème de la forêt marine…), production d’un dépliant et d’un signet-souvenir ne sont que quelques-unes des actions mises en place. Parmi les projets, un bâtiment d’accueil qui servirait à la fois de bureau d’information touristique est présentement à l’étape du financement. Le développement de forfait d’ornithologie et d’initiation à la cueillette des champignons sont aussi dans le collimateur. Le maire Pierre Tremblay voit dans cette initiative un continuum de la planification stratégique. «On se sent plus solide dans le partenariat et il faut considérer que la population a un rôle à jouer dans le contexte où on peut moins compter sur les investissements gouvernementaux. La municipalité peut et doit contribuer. On ne fait pas de gros flaflas, mais on se fait connaître. C’est un bon moyen de se mobiliser, de dynamiser notre communauté et c’est très stimulant!»
Claude Letarte, directeur de la papeterie, sent que les gens de Charlevoix ont réagi à l’alerte lancée l’automne dernier. « Si chaque Charlevoisien envoyait un mot de tendresse ou d’amour sur papier St-Gilles, ça suffirait pour nous relancer sur une bonne voie! »
Pour sa part, le président du conseil d’administration de la papeterie Pierre Brosseau admet que la bataille n’est pas encore gagnée. «Oui, à Saint-Jo, on a un endroit rêvé pour faire le papier, mais on n’a pas l’achalandage pour passer à travers notre déficit structurel d’année en année. Ma mission est de sauver l’institution pas l’immeuble, mais ce n’est pas mon souhait de quitter Saint-Joseph. C’est certain que de voir cette mobilisation nous fait plaisir. La municipalité nous aide, on la remercie», conclu M. Brosseau.
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