«On ne fermera pas d’écoles dans Charlevoix» -Pierre Girard

Par Eric Maltais 16 juin 2015
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Autour de 300 personnes, des citoyens du secteur de La Malbaie, des professeurs, étudiants, politiciens, ont accepté l’invitation du Syndicat de l’enseignement de Charlevoix afin de faire une chaîne humaine entourant l’école Marguerite d’Youville, ce mardi 16 juin.

Le but : envoyé un message clair au gouvernement du Québec qu’il ne faut pas toucher à nos écoles! Appui de taille s’il en est un, Pierre Girard, le président de la Commission scolaire, a donné un support ferme aux syndiqués en y allant d’une sortie en règle contre le gouvernement, juste avant la création de la chaîne humaine. Expliquant qu’il étant content de voir arriver les libéraux au pouvoir parce qu’il sentait qu’il n’obtenait pas l’écoute voulue de la part des péquistes de Pauline Marois, il avoue aujourd’hui que la situation n’a rien de plus intéressant, que les résultats sont loin d’être ce qu’il espérait. Son message au premier ministre du Québec est d’ailleurs très clair : « M. Couillard, on ne fermera pas d’écoles dans Charlevoix. On ne fusionnera  pas non plus notre Commission scolaire avec celle de Québec. Pensez-vous qu’une personne siégeant là-bas pourra protéger nos trois écoles secondaires et nos 13 écoles primaires, pourra faire valoir nos droits ».

M. Girard en a gros sur le cœur au sujet de l’austérité . Après avoir obtenu du ministère de l’Éducation la permission de faire un déficit de 480 000$ pour l’année en cours, les nouvelles directives forcent son organisation à couper encore pour plus de 500 000 $ de restrictions, d’où l’impossibilité de livrer la marchandise. Dans les faits, le manque à gagner de la Commission scolaire de Charlevoix frise le million de dollars, après avoir subi pour plus de 1,8 million de dollars de coupures depuis 2010. La semaine dernière, les commissaires acceptaient, dans un vote majoritaire, de maintenir des effectifs afin d’offrir une bonne desserte de services aux étudiants. Mais il devra couper ailleurs. « Il n’y a plus de place », a-t-il alors soutenu.

Non au ministre

M. Girard, rappelons-le, a déjà indiqué au ministre de l’Éducation que s’il y avait une fusion de commissions scolaires, il n’accepterait pas d’assumer un poste transitoire. Il ne réclame rien de moins que de maintenir la structure actuelle avec des budgets décents pour enseigner aux enfants de Charlevoix.

Appelé à prendre la parole à son tour, le préfet de Charlevoix, Sylvain Tremblay, y est aussi allé d’une sortie en faveur du maintien de la situation, grimpé sur le muret de l’école. Dans un élan patriotique, il a lancé : « Nous ne sommes pas des voleurs, nous se sommes pas des bandits. Nous sommes simplement des citoyens du Québec qui veulent que leurs enfants obtiennent un enseignement de qualité chez nous. Nous allons nous battre pour sauver nos écoles, pour soutenir nos enfants. Ensemble, il faut se tenir debout ».

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