En choisissant pour la bibliothèque municipale le nom d’Henri Brassard, « petit gars » de Saint-Siméon devenu pianiste de calibre international, le maire Sylvain Tremblay a d’abord voulu permettre aux jeunes de son coin de pays de rêver grand devant l’étendu des possibles.
Le projet de bibliothèque municipale de Saint-Siméon connaît enfin son aboutissement après plusieurs années de travail. La bibliothèque est sise dans le presbytère, en plein cœur du village. «On a d’abord acquis la bâtisse en 2013, ce qui a du même coup donné un coup de main à la Fabrique pour rénover l’église. Ça a pris plus d’un an de travaux, à cause de divers aléas, et pour se conformer aux normes. On a travaillé fort », relate le maire de la municipalité Sylvain Tremblay. L’investissement total atteint 375 000$, dont 179 400$ reçus du Ministère de la Culture et des Communications.
Lorsqu’il a appris que la bibliothèque porterait son nom, Henri Brassard a été très ému. «Je ne suis pas honoré, je suis sidéré de voir mon nom sur un édifice. Je ne pensais jamais que ça arriverait de mon vivant!», a commenté M. Brassard. Il a évoqué avec beaucoup d’humour de nombreux souvenirs de sa jeunesse à Saint-Siméon devant la foule réunie pour l’inauguration. « Je suis né ici, j’ai toujours eu les gens derrière moi. La nature qui nous entoure m’a inspiré.» Il considère les bibliothèques comme un « instrument de culture ». « Il faut lire, il faut regarder des tableaux, il faut voyager! Il faut se meubler le pois! (…) Je ne suis pas tendre envers les jeunes, ils écrivent mal, pensent mal, ne lisent pas. Je suis content que les gens de Saint Siméon aient leur bibliothèque, c’est une bonne façon d’initier les jeunes à la lecture, à la culture », a ajouté le musicien, qui a longuement enseigné la musique en plus de mener une florissante carrière de pianiste.
«Je trouve important de choisir, pour nos bâtiments, des noms de gens qui sont natifs d’ici et ont fait des réussites. On donne à M. Brassard l’occasion de son vivant de dire qu’il a inspiré des jeunes, de leur inculquer qu’ils peuvent réussir. Avec des modèles comme ça, les jeunes d’ici comprennent qu’ils peuvent réussir », croit fermement le maire Tremblay.
Pour la garde rapprochée de la bibliothèque, cette inauguration est l’aboutissement d’un travail de longue haleine. Lyse Leblond, responsable de la bibliothèque, a salué avec émotion la persistance et l’engagement des bénévoles et du conseil municipal, dont son conjoint, Claude Poulin, conseiller responsable du dossier. La maison du couple a d’ailleurs abrité des caisses et des caisses de livres durant les travaux…
La bibliothèque est membre du Réseau Biblio. Le bâtiment abrite aussi une entreprise locale et des projets visant à occuper le reste des locaux sont dans le collimateur. «Le sous sol pourrait nous permettre éventuellement d’avoir des activités. Je pense à une résidence d’artiste, par exemple. C’est le prochain projet » de conclure le maire Sylvain Tremblay.
L’œuvre Planisphère no 18, d’Agnès Riverin, orne un des murs de la bibliothèque. L’estampe numérique a été choisie à l’unanimité comme œuvre d’art public de l’institution.
Laurence Jalbert, porte-parole de la ChantEauFête, était présente à la bibliothèque pour rencontrer les gens, les inviter au festival et parler de son livre À la vie, à la mer.
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