Tony et Charlo se défendent de ‘mener le trouble’
Le restaurant-bistroTony et Charlo, de la rue Saint-Jean-Baptiste, à Baie-Saint-Paul, est trop bruyant. Le conseil municipal a décidé, lors d’un vote majoritaire à 4 contre 2, d’interpeler la Régie des alcools, des courses et de jeux du Québec (RACJQ) sur le « non-respect du protocole intervenu avec la ville ». Les jeunes propriétaires du populaire établissement ne voient pas la situation du même œil. Ils assurent même que des voisins sont heureux de leur présence.
Par Dave Kidd
« Ce n’est pas ce qui se passe dans le bar, mais à l’extérieur, qui dérange », explique le maire Jean Fortin. La Ville dit avoir reçu des plaintes de citoyens du secteur. « Ils ont même mandaté un avocat pour piloter leur dossier », ajoute-t-il. « On ne veut pas fermer le bar. On dit à la RACJQ que l’entente n’est pas respectée. La Régie fera ce qu’elle a à faire », spécifie Jean Fortin.
Antony Dufour, copropriétaire de Tony et Charlo, trouve que trop facilement tout ce qui arrive sur la Saint-Jean-Baptiste passe sur le dos de son établissement et de ses présumés clients. « Nous respectons les règlements en vigueur. J’aimerais bien que la SQ passe plus souvent. Je passe mes soirées dehors pour éviter les débordements. Nous avons un agent de sécurité. On ne figure même pas sur la liste des ‘endroits à risque’ de la SQ. Des voisins sont très heureux de nous avoir dans le décor. Les allégations faites ne reposent pas sur des preuves », dit-il.
Son associé, Charles Simard, trouve lui aussi « un peu décourageante cette affaire », alors que leur commerce débute. Il dit être ouvert aux discussions avec le voisinage. « Notre clientèle est variée. Tout le monde voulait un bar. On ne peut pas faire moins de bruit que présentement. On travaille fort. On crée une nouvelle dynamique. Cet été, 20 personnes trouveront du travail ici », dit le jeune.
Tony et Charlo possède un permis pour accueillir 45 personnes en formule restaurant. Les propriétaires voudraient le voir passer à 79.
Le conseiller Gaston Duchesne trouve que le conseil est un peu vite en affaire. « Il n’y a pas eu de plainte à la Sûreté du Québec et rien ne dit que des mineurs fréquentent le bar. J’estime qu’on manque d’informations pertinentes pour s’adresser à la RACJ », dit-il.
Le représentant du quartier où est situé Tony et Charlo, Luc Goudreau, a affirmé, avant que la résolution soit votée : « Je n’ai rien contre les bars, mais lorsque les activités viennent perturber la qualité de vie des citoyens, là, j’ai un problème ».
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.