Des pharmaciens ont tenu une grève symbolique ce matin. Ils dénoncent le projet de loi 28 qui, s’il est adopté dans sa forme actuel toucherait leurs employeurs et la clientèle.
Par Dave Kidd
Selon Isabelle Gauthier, pharmacienne et porte-parole des employés du PJC de Baie-Saint-Paul, « les compressions signifieront une réduction des services aux usagers. Elle croit que si cette loi est adoptée, les heures d’ouverture diminueront, des emplois disparaitront et que le temps d’attente augmentera », dit-elle. La diminution des livraisons à domicile et des conseils aux patients seraient aussi des conséquences du projet de loi 28.
Brigitte Racine, copropriétaire de la PJC Jean Coutu de Baie-Saint-Paul, a commenté la sortie de ses employés. « La population croit que les pharmaciens sont archi-riche. Ce n’est pas le cas. Avant d’être des entrepreneurs, nous sommes des professionnels de la santé. Le projet de loi 28 fera perdre plus de 100 000$ par pharmacie. La clientèle écopera si le gouvernement nous force à faire des choix déchirants », dit-elle.
En entrevue alors qu’il participait au lancement des travaux du futur Hôpital de Baie-Saint-Paul, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, disait « comprendre les pharmaciens, mais que tout le monde ferait sa part pour atteindre le déficit 0 ».
Brigitte Racine a rappelé avoir demandé au ministre, « si du temps qu’il était radiologiste, il aurait accepté de travail pour moins d’argent ? Il m’a répondu non. Le ministre Gaétan Barrette ne considère pas les pharmaciens lorsqu’il parle de l’accessibilité aux soins », affirme-t-elle aussi.
La grève symbolique de ce matin visait à sensibiliser la population aux enjeux de ce projet de loi alors que les négociations continuent entre l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires et le ministre de la Santé.
Brigitte Racine, pharmacienne copropriétaire
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