Une page de l’histoire de Baie-Saint-Paul se tourne ce matin à la suite de l’annonce de la mise en vente de la maison-mère et de la relocation des Petites Franciscaines de Marie, une opération qui devrait être menée d’ici novembre 2016 et qui entraînera la fin des emplois pour une centaine de personnes.
Mais au-delà de toutes considérations, c’est l’engagement de ces milliers de religieuses qui se sont impliquées dans leur milieu au fil des ans qu’il faut retenir, notamment par leur engagement au niveau de l’hôpital de Baie-Saint-Paul qu’elles ont tenu à bout de bras pendant des décennies, en plus d’un apport majeur au niveau de l’enseignement, de la pastorale et l’implication communautaire.
Les Petites Franciscaines, c’est aussi un rayonnement national dans de petites communautés au Québec, mais aussi des missions à travers le monde. Les employés, selon ce qu’il nous a été possible d’apprendre, étaient sous le choc à la suite de l’annonce. Nombreuses sont les belles histoires de vie que l’on retrouve parmi eux.
Sœur Françoise Duchesne, la supérieure générale des Petites Franciscaines de Marie et les membres du conseil général ont rencontré hier les membres de la communauté ainsi que leurs employés afin de leur faire part de l’orientation prise.
Considérant la diminution du nombre de membres de la communauté, du vieillissement et de l’absence de relève, le Conseil général, à la demande du chapitre Général de 2012, a entrepris au cours des dernières années les actions requises pour assurer l’hébergement et les soins à tous les membres de la communauté jusqu’à la dernière religieuse; regrouper à Baie-Saint-Paul les membres canadiennes de la communauté ainsi que les membres américaines qui le souhaitent afin de leur assurer l’hébergement et les soins qu’elles requièrent; réduire les tâches administratives et de gestion assumées par la communauté et mettre les immeubles en vente.
En raison de son impact sur la mise en oeuvre de la réduction des tâches administratives et de gestion ainsi que sur l’aliénation des immeubles, il est apparu rapidement que les modalités relatives à l’hébergement et aux soins devaient être définies en priorité.
Au cours des derniers mois, la supérieure générale et les membres du conseil général, accompagnées de leurs conseillers, ont analysé plusieurs options, rencontré les personnes et entreprises concernées et obtenues toutes les informations nécessaires.
Après avoir considéré les avantages et les inconvénients de chacune des options explorées et leur compatibilité avec les objectifs poursuivis, les membres du conseil général ont pris la décision de poursuivre les discussions requises pour la relocalisation de toutes les religieuses dans une résidence privée pour personnes âgées située à Baie-Saint-Paul et opérée par un promoteur/opérateur expérimenté.
À cet égard, des discussions ont été entreprises avec le Groupe Résidences des Bâtisseurs qui projette la construction, à Baie-Saint-Paul, au cours des prochains mois d’une importante résidence pour ainés.
Cette décision a pour conséquence que les religieuses cesseront d’occuper, vraisemblablement au mois de novembre 2016, tant la maison mère que l’infirmerie, ce qui implique malheureusement que les services de la presque totalité du personnel affecté tant à la maison mère qu’à l’infirmerie ne seront plus requis lorsque les décisions auront été mises en oeuvre.
C’est à regret et avec tristesse que les Petites Franciscaines de Marie voient poindre à l’horizon le moment où le chemin des religieuses et celui des employés devront se séparer.
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