Les Petites Franciscaines et le nouvel hôpital: l’oeuvre se poursuit

Par Gilles Fiset 6 mai 2015
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Ce n’est pas sans un petit pincement au cœur que les petites Franciscaines voient les pelles mécaniques préparées l’emplacement du nouvel hôpital. C’est cependant avec le cœur libéré qu’elles se disent « l’œuvre se poursuit ».

« Je savais que c’était pour du mieux pour la population, donc on ne peut pas faire autrement que de se réjouir », affirme sœur Françoise Duchesne, supérieure générale de la congrégation des petites Franciscaines de Marie, qui dit éprouver cependant un petit pincement au cœur de voir bientôt partir le grand édifice jaune. « C’est sûr qu’on s’est habitué de voir l’hôpital dans le paysage de Charlevoix. Chaque matin, quand je sors, je regarde l’hôpital et je dis, béni sois-tu Seigneur pour tout le bien qu’il s’est fait là, pour toutes les personnes qui ont travaillé dans cet hôpital-là », confie sœur Françoise.

La supérieure générale, comme bon nombre d’habitants de Baie-Saint-Paul, considère le bâtiment de l’hôpital comme faisant partie du paysage de la ville et que sa disparation allait défigurer la municipalité. « C’est sûr qu’à un moment donné, je me disais que ça allait faire un trou dans Baie-Saint-Paul, c’est comme un visage que tu lui enlèves le nez, ça va faire quelque chose », confie Sœur Françoise.

Cependant, les pensées de cette dernière vont principalement à l’œuvre de sa congrégation et aux soins prodigués aux malades durant tant d’années par les Petites Franciscaines de Marie. «  Ce n’est pas de vouloir garder en soi le bâtiment qui est important, c’est la poursuite de l’œuvre, soit les soins aux malades dans le respect que la congrégation a toujours voulu avoir quand elle était présente là », dit-elle.

Une rencontre-choc

Il y a cinq ans, l’annonce de la démolition de l’hôpital fut un choc pour la communauté des Petites Franciscaines de Marie. Le directeur général du CSSS de Charlevoix de l’époque, Guy Thibodeau, est venu de Montréal très tard le soir pour leur annoncer la nouvelle en primeur. « Je sentais qu’il avait de la peine de nous apprendre quelque chose comme ça », confie sœur Françoise. « M. Thibodeau nous redisait souvent que c’est la fin de semaine du travail et nos employés ne sont pas au courant, qu’il avait demandé au ministre de retarder l’annonce, mais que M. Bolduc n’avait pas voulu, nous disait-il.  M. Thibodeau aurait aimé en parler aux employés et je comprends sa peine de ne pas avoir eu le temps de le faire » ajoute encore la supérieure générale Duchesne. Cependant, Sœur Françoise avait alors rassuré le directeur général du CSSS. « M. Thibodeau, c’est pas important que la démolition de tous ces murs-là », répond la petite franciscaine à l’administrateur. « L’important, c’est l’œuvre qui s’est vécue dans l’hôpital et elle ne partira jamais cette œuvre-là », termine la religieuse.

 


 

 

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