(EB) La décision de resserrer l’application de la norme concernant le transport des matières dangereuses sur le traversier de l’Isle-aux-Coudres n’est pas sans conséquence pour l’industrie touristique de l’île. Rappelons que depuis avril, l’accès à 3 traversées quotidiennes, soit celles de 10h30, 12h30 et 14h30, peut être limité à 25 personnes (sur une possibilité d’environ 350) advenant la présence de matières dangereuses à bord. Si la situation n’est pas problématique durant la basse saison, on imagine déjà les répercussions durant l’été.
Par voie de communiqué, Tourisme Isle-aux-Coudres a d’ailleurs fait connaître ses inquiétudes. « Une diminution de 35 à 40 voitures par traversée ainsi amputée causera de sérieux préjudices à l’économie de toutes les entreprises de l’Isle. Les entreprises ayant déjà trouvées les dernières années difficiles, cette ‘nouvellevieille’ norme qui existe depuis 2007, jette un autre pavé dans la marre. L’industrie touristique de l’Isle a besoin de ces 35 ou 40 voitures supplémentaires par traversée pour se rentabiliser et renouveler son offre», argue-t-on. Le maire Dominic Tremblay travaille activement afin que soit maintenue la dérogation en vigueur depuis 2008. Dans ses démarches, il peut compter sur une pétition réunissant une quarantaine de signatures de propriétaires d’entreprises de l’île.
« C’est une loi fédérale, donc il faut passer par nos députés. La Société des transports du Québec nous a donné son aval pour faire des pressions politiques », explique le maire. Il tient à préciser que la procédure actuelle est sécuritaire. « On a mis de l’équipement, des énergies pour assurer la sécurité. Quand un pont est bloqué avec des citernes pendant des heures, c’est bien plus dangereux. Ce serait un vrai fiasco si on devait aller dans ces restrictions-là », avance le maire, qui demeure positif. Il ajoute : « Économiquement parlant, on ne peut pas laisser passer ça, il faut vraiment aller plus loin.» Il compte interpeler le cabinet de la ministre fédérale des Transports, Lisa Raitt, non sans faire appel au député néodémocrate de la région, Jonathan Tremblay.
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