Si ça peut sauver une vie ou deux…
Un traumatisme crânien- cérébral (TCC), communément appelé commotion cérébrale, peut détruire une vie. Ça peut pourrir une existence. Pascal Tremblay en est une preuve vivante.
Le 31 mars 2012, sa vie a basculé pendant une partie de hockey de calibre midget BB.
Une rondelle lui a accidentellement frappé le visage, sa visière fracassant sous l’impact.
Complètement sonné, l’homme de 37 ans est rapidement débarqué de la patinoire, tout en tentant de reprendre ses esprits. Cœur vaillant, il est quand même retourné sur la glace pour terminer son boulot :
« J’ai vécu l’enfer depuis cet incident, témoigne-t-il. J’ai été victime d’un traumatisme crânien-cérébral, léger selon les médecins, puisqu’il n’y a pas eu de perte de conscience de plus de 30 minutes ».
Le cerveau frappe violemment la paroi osseuse du crâne lorsque la tête heurte un objet solide et les recommandations d’usage sont le repos obligatoire complet pendant une semaine ou deux et de reprendre graduellement les activités :
« Notre cerveau, normalement, prend trois mois pour que le TCC léger soit résorbé », informe M. Tremblay.
Sa vie a basculé dans le mauvais sens puisqu’il devait entreprendre un nouveau travail quelques jours plus tard : « J’ai eu mon accident le samedi. J’ai été hospitalisé sous observation quelques heures et le lundi matin, je me suis présenté à mon nouvel emploi », se souvient-il.
Symptômes
Petit à petit, les symptômes sont sournoisement apparus : diminution d’énergie, problèmes de sommeil, douleurs persistantes au cou, mémoire défaillante, augmentation du stress et de l’agressivité, vent de panique pour un rien :
« J’ai finalement glissé dans une profonde dépression en perdant le goût de vivre, insiste-t-il. Une vertèbre s’est même déplacée au niveau cervical qui m’a causé des maux de tête intenses, ce qui a même entraîné une tendinite à chaque épaule et une épicondylite aux deux coudes. L’anxiété et un tic nerveux ont fait leur apparition ».
« Le seul remède alors était d’être retenu dans un lieu sûr, dévoile-t-il du même souffle, afin d’être protégé de moi-même ».
Pascal Tremblay a la chance de vivre en compagnie de sa conjointe Mélanie Brassard et de leurs quatre beaux enfants. Il est suivi par un psychiatre, une neuropsychologue, une physiothérapeute, une kinésiologue, des travailleurs sociaux et un médecin de famille. Il participe également à des rencontres de groupe.
Il souhaite de toute son âme retrouver le chemin de la guérison totale. Il se dit conscient de ce qui lui arrive, confirmant qu’il contrôle du mieux qu’il le peut ses émotions afin parfois de ne pas devenir fou :
« Une simple banalité pour le commun des mortels peut devenir une montagne insurmontable dans mon cas », confesse-t-il d’une voix éteinte.
Laissez-vous soigner
La science médicale n’a pas encore découvert un remède miracle pour soigner une commotion cérébrale. Seul le repos obligatoire s’impose, sans restrictions :
« Les TCC sont encore incompris de nos jours, avance Pascal Tremblay, une victime d’une commotion cérébrale. Beaucoup trop de gens en sont malades et même beaucoup trop de gens en meurent. Et ce n’est pas qu’au hockey que ça existe ».
Pascal Tremblay lance un message capital à celui ou à celle qui est susceptible d’en être victime :
« Laissez-vous soigner, prenez le temps de récupérer, prenez cela au sérieux car votre vie et celles des autres en dépendent. De grâce, parents et enfants, jeunes adultes et adultes, prenez le temps, sinon le temps peut jouer contre vous », scande-t-il, avec conviction.
Pascal a endossé le chandail raillé pendant plus d’une décennie. Il dirige une équipe de hockey mineur depuis six ans. Il s’est surtout illustré sur les terrains de golf en participant jadis à deux championnats sur la scène nationale et il hérité à deux reprises du titre de champion du célèbre Match Play au club de golf Murray Bay, à La Malbaie.
Il travaille chez Honda Charlevoix comme directeur des ventes. Évidemment, il est au repos forcé pour un temps encore indéterminé.
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