Chefferie du PQ, Alexandre Cloutier talonne PKP

Par Gilles Fiset 12 avril 2015
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Un sondage Léger-Le Devoir paru samedi dernier donnait Alexandre Cloutier, député de la circonscription du Lac-Saint-Jean, comme deuxième favori derrière Pierre-Karl Péladeau. Le jeune député de 37 ans a livré les grands points de sa campagne à Sainte-Anne de Beaupré samedi dernier à la Brasserie des Beaux-Prés.


C’était un jeune député confiant qui s’est présenté dans une salle remplie de partisans samedi matin. En effet, un sondage publié la journée même dans le quotidien Le Devoir venait de placer l’ancien ministre bon deuxième derrière le meneur, Pierre-Karl Péladeau. « Aux yeux des Québécois, on me choisit à la hauteur de 20 % par rapport à mon principal rival qui est à 26 %. De toute évidence, il y a une progression qui avance bien », énonçait celui à qui on ne donnait aucune chance de remporter la course à la chefferie de son parti. « Au début de la campagne tout le monde disait que c’était impossible pour moi, alors que de toutes évidences, je réussis à talonner le meneur. Je suis très heureux de ça », confiait Alexandre Cloutier lors de son passage à Sainte-Anne de Beaupré.

L’ancien ministre sous le gouvernement Marois a d’abord pris le temps d’expliquer sa vision de la cause nationaliste devant les partisans réunis pour l’occasion. « Je veux qu’on commence un nouveau cycle pour l’indépendance du Québec. Depuis 1995 on a un peu laissé aller les choses », affirme-t-il en proposant de créer un registre national d’un million d’électeurs en faveur de l’indépendance qui deviendraient des ambassadeurs populaires.

Après la cause indépendantiste, l’éducation semble être un des fers de lance de sa campagne. Il propose d’en faire une priorité nationale. « La seule façon de faire en sorte de se démarquer sur le plan international, c’est si nos jeunes sont les plus instruits et les plus compétitifs. C’est de se donner comme objectif d’avoir le meilleur système d’éducation au monde », dit-il en suggérant de défrayer les dépenses liées à l’éducation en réhabilitant la taxe sur les instituions financières abolie par Jean Charest.

Des régions à dynamiser  

Alexandre Cloutier voit d’ailleurs l’éducation comme un moyen de dynamiser les régions et d’inverser la pyramide démographique d’une population régionale vieillissante. Pour ce faire, il favoriserait la poursuite de cursus scolaires loin des grands centres pour amener des jeunes et des immigrants à s’installer loin des grandes villes où l’on vit d’ailleurs, selon M. Cloutier, un développement économique « catastrophique ». « On a un premier ministre qui ne comprend pas du tout les réalités de chacune des régions », dit-il en parlant des coupures dans les CLD et les Conférences régionales des élus (CRÉ) qui nuisent au développement économique loin des grands centres. Le député de la région du Saguenay propose d’ailleurs d’aller chercher les sommes nécessaires à l’épanouissement des régions en récupérant les taxes non payées au Québec de certaines entreprises étrangères.

 

 

 

 


 


 

 

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