Tempête printanière à L’Éveil
L’hébergement disparaît et quatre postes sont supprimés
À partir du deux avril, le centre d’accueil en santé mentale l’Éveil charlevoisien n’offrira plus les services d’hébergement à son centre de La Malbaie. Par conséquent, quatre postes seront supprimés. Une mésentente au sujet du placement des bénéficiaires à l’origine de cette tempête.
« Notre service d’hébergement de crise et de santé mentale va se terminer le 2 avril », avoue Dave Kennedy, directeur de l’organisme depuis 6 ans. Les six chambres que compte l’organisme à son centre de La Malbaie seront donc fermées dès mercredi.
L’origine de cette crise se trouve dans la cessation d’une entente qui liait l’Éveil et le Centre de santé et de services sociaux de Charlevoix (CSSSC). En effet, moyennant une somme de 100 000 $ par année, l’Éveil charlevoisien était partenaire avec l’institution de santé pour donner l’hébergement et les soins requis à des gens nécessitant une assistance et une réadaptation en santé mentale. Cependant, il y a près de quatre mois, l’organisme communautaire a appris que l’entente n’était pas renouvelée. « On a reçu une lettre en décembre et depuis ce temps, on a négocié à plusieurs reprises pour trouver des terrains d’entente, mais ils sont demeurés inflexibles », raconte M. Kennedy. Dû aux frais fixes du centre de L’Éveil, l’hébergement n’est plus possible sans le montant octroyé par le CSSSC pour l’utilisation de quatre des six chambres.
Andrée Deschênes, directrice générale du CSSSC, explique pourquoi son organisme a dû cesser d’utiliser les services de la maison d’hébergement. « On a mis fin à l’entente qui nous liait, car on ne pouvait pas trouver une voie de passage qui répondait aux exigences que l’on doit avoir pour le placement des clients ».
Un placement de la clientèle que l’Éveil voulait mieux contrôler pour assurer la sécurité de son personnel, des usagers ainsi que celui du voisinage étant donné que le centre est en plein quartier résidentiel. « On demandait une autonomie minimum, mais le centre de santé n’était pas d’accord avec ça. Si on a une personne qui met en péril la sécurité ou l’intégrité des autres personnes présentes ou ceux du quartier, on ne peut pas attendre quatre mois que le centre de santé la déménage. Quand tu héberges quelqu’un qui a des problèmes de comportement graves répétitifs, il faut pouvoir dire à la personne qu’ici, c’est un hébergement volontaire et si ça ne marche pas, tu t’en vas », déclare Dave Kennedy.
Une chose que le CSSSC ne pouvait accepter selon sa directrice. « Il souhaitait que l’on puisse déplacer rapidement la clientèle quand ça ne fonctionne pas, mais nous, quand il n’y a pas de place, il faut assurer une continuité aux personnes, donc on ne pouvait s’engager à déplacer très rapidement la clientèle ».
Même si la crise actuelle ne menace pas l’organisme communautaire présent dans la région depuis près de 21 ans, les dirigeants de L’Éveil se questionnent sur les options à envisager avec ses locaux vides.
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