Le syndicat de l’enseignement de Charlevoix s’organise
Le renouvellement de la convention collective entre le gouvernement provincial et ses employés du secteur de l’éducation s’annonce houleux. L’actuelle convention collective vient à échéance le 31 mars et déjà, les demandes patronales heurtent de plein fouet celles des syndicats d’enseignants.
Le syndicat de l’enseignement de Charlevoix se prépare à mettre en place ses propres moyens de pression. Les membres ont fait leur choix parmi des paniers d’actions. La grève est exclue du lot… pour l’instant. «Il n’est pas question de faire la grève tant que la convention n’est pas terminée. Même si on enclenchait le processus vers la grève dès la fin de la convention, on ne pourrait pas la faire avant l’automne », explique Damien Lapointe, président du syndicat des enseignants de Charlevoix
Parmi les moyens qui sont et pourraient être utilisés pour faire pression auprès du gouvernement, M. Lapointe cite à titre d’exemple la prolongation des périodes de récréation, un début des classes matinales retardé de quelques minutes ou le port de vêtements de la même couleur pour tous les membres du corps enseignant. Les membres ont déjà été invités à signer une pétition sur le site de l’Assemblée nationale. L’opération « Je note ma tâche » est en cours. «Nos enseignants comptent leurs heures supplémentaires. On va illustrer les tâches qu’ils font en surplus de leur temps assigné sur des thermo-tâches, car le gouvernement veut réduire le temps de travail de nature personnelle dont on dispose pour préparer nos cours, planifier, corriger», résume M. Lapointe.
Les demandes du syndicat ont trois orientations principales qui concerne les ratios maître élève, les conditions de travail des enseignants et le service aux élèves « Dans nos demandes faites en décembre, on demandait une réduction des ratios comme on l’avait obtenu avec les secondaires 1 et 2. Avec le nouveau calcul qu’ils proposent, les ratios des classes multiniveaux risquent d’augmenter», résume le président du Syndicat. Il assure que tous les moyens de pression éviteront de mettre les enfants à risque. « Si tout ce que le gouvernement demande passe, c’est là que ça va être dangereux pour les élèves! On veut déranger, mais on veut s’assurer que tout se fasse dans le calme. C’est pacifique, mais on veut être entendu et que les directions d’école et la direction générale soient avec nous », insiste Damien Lapointe.
Il dit s’attendre à ce que les négociations soient longues. «Avec tout ce qu’on a sur le dos, je serais surpris que ce soit réglé en juin. La dernière négociation remonte à 2011, pour 2010 à 2015. On demande cette fois que ce soit sur 3 ans, jusqu’en 2018 », conclut-il.
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