Marche pour un Charlevoix fort: Charlevoix répond présent

Par Emelie Bernier 25 janvier 2015 Initiative de journalisme local
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Entre 1000 et 2000 personnes ont emboîté le pas des travailleurs de l’usine de Produits forestiers Résolu de Clermont cet après-midi à l’occasion de la Marche pour un Charlevoix fort. Ce résultat dépasse les attentes des organisateurs.

 

Jérôme Tremblay.

 

Jérôme Tremblay est président du Syndicat des travailleurs et travailleuses du papier de Clermont. Ce qu’il a vu aujourd’hui lui a fait chaud au cœur. «Je demandais qu’on se tienne et on s’est tenu.  La solidarité des Charlevoix, on l’a sentie. Il n’y avait pu de frontière est-ouest. C’est un beau geste », dit-il, ému.

Cette marche était non seulement celle des travailleurs de la machine 4 qui perdront leur emploi le 8 février, mais celle de tous les Charlevoisiens », insiste M. Tremblay. «C’est pas juste pour nous, c’est pour tous les emplois qui se sont perdus. Il faut que ça arrête. Ça a pris un élément déclencheur, mais il y a un gros message derrière ça. La région va se tenir, mais elle a besoin de soutien », ajoute-t-il.

Il a rappelé que les coupures à l’usine de Clermont ont débuté en 2008 et que 143 emplois ont été perdus en 2 ans. Les salaires et les avantages sociaux ont aussi subi des coups de hache.  « À toutes les demandes, on s’est relevé les manches, pas parce qu’on est mieux qu’ailleurs, mais parce qu’on n’a pas peur de mettre la main à la pâte pour que ça marche. Chaque emploi est important. Aujourd’hui, 73 personnes vont perdre leur job. C’est  beaucoup de petites familles, des enfants. Pour un emploi perdu, 3 emplois indirects vont être touchés. Les impacts seront quoi? À un moment donné faut se lever et dire c’est assez! », a clamé Jérôme Tremblay,  redemandant une fois de plus un moratoire sur le démantèlement de la machine 4.

Ann Gingras.

 

Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, a quant à elle insisté sur la nécessité d’assoir autour d’une même table tous les intervenants concernés afin de trouver et ce rapidement, des solutions pour l’usine de Clermont. Elle a aussi salué la solidarité régionale qui s’est exprimée dimanche.

« Qu’on l’appelle comme on voudra, une marche, une manifestation, un rassemblement, c’est une présence de gens de cœur qui ont à cœur leur région, On marche pour les travailleurs du papier, pour les emplois perdus depuis 6 mois, plus de 200, on marche pour l’économie de la région, pour les hommes, les femmes et les enfants qui veulent y vivre dignement avec des emplois durables et de qualité », a lancé Ann Gingras, rappelant les impacts de la réforme de l’assurance emploi sur la région. « Il est essentiel que le gouvernement puisse entendre le cri du cœur de la région».

Jérôme Tremblay espère maintenant que le message porté par le millier de marcheurs sera entendu. «J’ai été élevé comme ça, c’est comme ça que le peuple se fait entendre. La démocratie, ça part de là. Si on ne nous écoute pas, ce n’est pas une démocratie!», clame-t-il.

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