L’Abattoir Charlevoix dans le mire de la Ferme Lamarre

Par Emelie Bernier 9 janvier 2015 Initiative de journalisme local
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Le propriétaire de la Ferme Lamarre de Baie-Saint-Paul, Jean-Raphaël Bouchard, manifeste publiquement son intérêt dans le maintien des activités de l’Abattoir Charlevoix de Clermont. Les états financiers sont passés au peigne fin afin de développer un plan d’affaires qui pourrait permettre la relance des activités d’abattage.

Par Émélie Bernier

L’annonce de la marque VeauCharlevoix par Écolait le force à dévoiler un peu plus tôt que prévu ses intentions et celle d’un partenaire dont il ne souhaite pas révéler l’identité pour l’instant. «On est deux à travailler là-dessus depuis le début décembre. On a fait la visite de l’abattoir avec les inspecteurs, on a rencontré le préfet, le CLD de la MRC de Charlevoix-est. L’idée, c’est que pour Charlevoix, si on perd la ressource de l’abattage, on va perdre de quoi de gros. Et si ça reste trop longtemps fermé, personne ne va s’y intéresser », confie le producteur de bovins de boucherie. Du même souffle, il admet que c’est « un très gros dossier ». «Actuellement, on fait le montage financier. Le fait qu’on ne puisse pas commercialiser avec la bannière Veau Charlevoix change un peu la donne, mais on a des discussions à avoir avec Écolait, à savoir si on ne pourrait pas avoir une partie de nos veaux abattus dans leurs installations et vendus avec la marque », poursuit celui qui   a récemment acquis un historique de production de 1000 veaux de grain annuellement.

Des rencontres sont prévues au cours des prochaines semaines avec des producteurs, les créanciers de l’abattoir de Clermont, la Financière agricole et les intervenants économiques de la région. « Des demandes de rencontres sont également à prévoir avec l’ancien propriétaire de l’abattoir et  Écolait de St-Hyacinthe, acquéreur de la marque de commerce Veau Charlevoix. Même si la donne a changé, l’intérêt est encore là », ajoute M. Bouchard.

Jean-Raphaël Bouchard et son partenaire ont comme projet de garder des abattages à forfait comme l’émeu, l’agneau et le chevreau. Une attention particulière sera aussi portée à la transformation alimentaire.

Les prochaines semaines seront déterminantes. « On veut que la décision soit prise d’ici la fin janvier, si on continue ou on arrête. Si on va de l’avant, on aura des rénovations, donc on peut penser à mai ou juin pour la reprise les opérations. C’est sûr qu’on va essayer de récupérer l’expertise qui est existante, les gens qui travaillaient là », insiste-t-il, sans rien promettre. «Ça faisait quelques semaines que la rumeur courait, mais avec l’annonce d’Écolait, je trouve ça important de montrer nos intentions, dire qu’on est là et qu’on est intéressé même si on ne fait pas de promesse à personne », conclut Jean-Raphaël Bouchard.

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