Bilan des préfets: Sylvain Tremblay voit grand
Sylvain Tremblay assume avec conviction son rôle de préfet et multiplie les interventions afin de faire valoir les priorités de sa MRC. L’année 2014 a été celle des mauvaises nouvelles, mais le préfet ne baisse pas les bras.
« D’abord, on a appris à travailler ensemble ». Sylvain Tremblay résume ainsi son début de mandat, fier d’avoir rassemblé tous les maires et conseillers en début de course. « L’objectif est d’avoir une meilleure communication pour comprendre qui fait quoi et travailler en partenariat », lance-t-il.
La réforme sur les fosses septiques a été son premier véritable défi. « On est tombé dans l’eau chaude en partant. Ça n’a pas été facile, car ça a été vu comme une taxe supplémentaire, mais j’insiste sur l’équité entre les citoyens. Et c’est un geste très écologique », résume le préfet. L’étude de fusion commandée par la chambre de commerce a aussi fait réfléchir le gaillard. « Le dialogue avec Claudette Simard est ouvert. On s’est rencontré sur différents points et on s’appelle couramment sur les positions qu’on a à prendre ensemble », résume M. Tremblay. Il souhaite, comme Mme Simard, voir tous les maires des deux MRC s’asseoir à la même table pour « définir les priorités régionales ». Il ne peut évidemment pas passer sous silence les problématiques économiques que la MRC a connues. « Les mauvaises nouvelles, ça finissait pas! On vit beaucoup d’incertitude avec la machine 4 à Clermont, la fusion des commissions scolaires, les changements au CSSSC. Québec fait du mur à mur et pour les régions, c’est catastrophique », lance-t-il. Il craint la « perte populationnelle ». « Et ce sera pas réglé par une patate frite sur le bord de la 138! Ça prend des mesures spéciales pour donner un coup de main à la région et la sortir du trou! » En amputant de moitié le budget du CLD, le gouvernement n’a certes pas aidé. « Le CLD, ça a été un choc. On sera obligé de faire des choix, qu’on le regroupe sous la MRC ou qu’on conserve une structure à part », résume le préfet.
Il espère que 2015 renversera la vapeur. « À court terme, il faut savoir où on s’en va avec l’hôpital dans l’est. Il faut régler l’approvisionnement de bois. À moyen terme, il faut trouver des stratégies innovantes pour la région, qu’on nous accorde des niches. » Sylvain Tremblay demande derechef que la députée Caroline Simard fasse un pas significatif vers la MRC de Charlevoix-Est en y installant un bureau, par exemple. « Ça faisait des années qu’on avait un contact privilégié avec un parti avec deux bureaux sur le territoire. Pas de présence ici, je trouve ça spécial », insiste le préfet.
Sylvain Tremblay n’a visiblement pas le temps de s’ennuyer. « Je ne pensais pas avoir autant de pain sur la planche », dit celui qui semble avoir relégué ses ambitions aux échelons politiques supérieurs aux oubliettes, du moins pour l’instant.
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