La CSN veut « l’heure juste » sur l’avenir de l’usine de Clermont et déplore ce que Produit Forestier Resolu (PFR) fait subir aux travailleurs. Ils demandent une rencontre au sommet et un plan de relance.
Le « cri du cœur » syndical a été donné de Québec, où la CSN avait réuni ses lieutenants dont Alain Lampron, de la Fédération de l’industrie manufacturière, Ann Gingras du Conseil central de Québec-Chaudières, et son vice-président Jean Lacharité.
Affirmant que l’annonce de la fermeture de la machine à papier no.4 de Clermont est « catastrophique » pour la région, Mme Gingras dit avoir l’impression que PFR « planifie une crise ». « L’entreprise donne l’impression qu’ils sont entrain de faire mourir l’usine à petit feu. Une compagnie qui a le goût de poursuivre ses activités aurait convoqué ses employés et chercher avec eux des solutions. »
L’exécutif du Syndicat des travailleurs du papier de Clermont avait fait le trajet jusqu’à Québec, pour ce point de presse, témoignant de l’impact de cette annonce pour Charlevoix. Vendredi, le syndicat a été pris par surprise quand PFR annonçait qu’elle cessait la production de 465 000 tonnes métriques de papier au Canada et qu’elle arrêtait deux machines à papier au Québec, à Baie-Comeau et à Clermont.
Cent vingt travailleurs perdront leur emploi dans ces deux régions, soit une soixantaine d’emplois à Clermont où œuvrent 222 travailleurs dont 185 syndiqués. Une majorité de jeunes familles seront touchées dans cette décision, déplore le Syndicat.
« Comme travailleur, tu te fais dire des choses d’un bord et des choses de l’autres », constate le président du Syndicat des travailleurs du papier de Clermont, Jérôme Tremblay. D’un côté, la députée Caroline Simard affirme que du bois est disponible pour approvisionner la papetière alors que de l’autres, la compagnie déplore le coût de la fibre et sa disponibilité. Mais le syndicat est persuadé que « c’est viable chez nous. On veut travailler pour que ça reste ouvert. La machine 4, elle ne fermera pas. S’il il y a un projet (de modernisation), on va le faire. (…) On veut des jobs et que ça continue à vivre. On a perdu beaucoup d’emplois dans la dernière année dans Charlevoix. La seule grosse usine dans la place chez nous, c’est nous autres. Ça fait vivre beaucoup de personnes alentour. »
L’exécutif du Syndicat des travailleurs du papier de Clermont a fait le voyage jusqu’à Québec. Il demande de rencontrer la direction de PFR et de travailler à un plan de relance.
L’heure juste SVP
La CSN souhaite avoir l’heure juste sur l’avenir de l’usine de Clermont et demande au gouvernement Couillard une politique industriel et manufacturière. « Je suis à la fois irrité et perplexe », constate le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. « Irrité par la manière cavalière de PFR de procéder avec ses travailleurs qui ont fait des concessions dans les dernières années pour sauver l’avenir de leur usine. (…) Et je suis perplexe quand PFR accuse le gouvernement du Québec de ne pas leur faciliter la tâche alors que la députée Caroline Simard nous dit que les copeaux sont disponibles. Qui dit vrai? Nous voulons avoir l’heure juste au niveau des faits et travailler ensemble à la pérennité de l’usine », martèle M. Lacharité.
La CSN et le syndicat des travailleurs du papier de Clermont demande une rencontre au sommet avec Produits Forestiers Resolu.
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