Le milieu se mobilise, le Syndicat satisfait et PFR interpelé

Le Syndicat des travailleurs du papier de Clermont est satisfait de la mobilisation rapide du milieu suite à l’annonce de vendredi de Produits Forestiers Resolu (PFR) de fermer la machine 4 de l’usine de Clermont.

Jérôme Tremblay, président du syndicat, a rencontré les intervenants locaux ce matin à Clermont ainsi que la députée Caroline Simard. « Je suis content de la réponse du milieu et de la députée. J’ai une meilleure vision de ce qui s’en vient. J’ai la version de tout le monde et de ce qui se met en place. On m’a dit qu’on voulait de l’avenir ici et ça fait du bien de l’entendre. Il y a une bonne réceptivité. On n’est pas seul », résume M. Tremblay.

Comme lors de la fermeture chez General Cable, le comité des intervenants locaux avec le CLD, Emploi Québec, la MRC et le CSSSC sont mis en première ligne et joueront leur rôle selon le déroulement des prochaines semaines. Rappelons que la machine à papier no. 4 devrait fermer le 30 janvier 2015. Une soixantaine de travailleurs perdraient leur emploi.

« On est en mode relance. Le gouvernement a de bonnes intentions. Pour nous, la fermeture de la 4, on n’est pas pour ça. Nous ce qu’on veut, c’est qu’elle ne ferme pas. On va travailler pour ça », martèle M. Tremblay qui sera à Québec demain matin pour un point de presse avec la CSN afin de réagir aux fermetures de machines à papier annoncées par PFR à Baie-Comeau et Clermont.

Pétition

Cette fin de semaine, le syndicat a mis en ligne une pétition afin d’obtenir une rencontre avec la députée Simard. Il soutient que ses demandes de rencontres adressées dans les dernières semaines étaient restées lettres mortes au bureau de la députée.

Mme Simard explique la situation comme une méprise, expliquant que son bureau a toujours été attentif. Si le syndicat n’a pas fait partie de la rencontre du 24 novembre dernier avec PFR, car c’est la compagnie qui avait lancé les invitations.

Quoi qu’il en soit, Mme Simard était à Clermont ce matin pour rencontrer le syndicat et les intervenants du milieu. Elle souligne notamment que PFR a du bois de disponible et que l’entreprise doit répondre de ses intentions quant à l’avenir de ses installations de Clermont et de son mutisme fasse aux propositions de modernisation proposées par le gouvernement québécois.

« Connaissant la situation dans son ensemble. Sachant qu’en juin PFR nous a demandé de leur retourner du bois, pourquoi ils ont laissé 40 000 mètres cubes non récolté? À court et moyen terme, les compagnies de cette industrie se modernisent. C’est le cas de Cascade et Domtar. Et même PFR l’a fait à son usine de Dolbeau. Je suis peut-être une optimiste, mais je crois que l’usine de Clermont n’est pas rendue à fermer. Pourquoi l’entreprise ne changerait pas d’idée pour la machine à papier no. 4 comme elle l’a fait par le passé à Dolbeau? » expose Mme Simard.

Les représentations auprès de PRF sont prévues, mais sont pour le moment dirigées par le ministère de la Forêt et le ministre Lessard, sensibilisé à la situation de Charlevoix.