(EB) Karl Blackburn, directeur principal, Affaires publiques et relations gouvernementales chez PFR, confirme le scénario de fermeture des usines que son entreprise opère à Saint-Hilarion (fermeture en janvier et février) et Clermont (arrêt de la machine 4 pour 3 semaines). «On travaille en fonction du bois disponible. Dans le contexte où on dépend de l’approvisionnement, c’est difficile de maintenir des employés, des opérations: c’est clair que ce n’est pas l’idéal », constate-t-il, admettant que les discussions entre PFR et le ministère des Forêts ont lieu sur une base « quasi quotidienne ». « On échange avec les directions régionales pour leur faire part de nos besoins et de notre réalité. Notre situation n’est pas unique, d’autres entreprises la vivent, sur la Côte Nord, en Abitibi… On vit les mêmes problèmes d’accès et de coût de la fibre, qui sont les problèmes du nouveau régime forestier. Si on a du volume et des coûts raisonnables, l’usine est viable», déplore M. Blackburn. Il pointe du doigt les écologistes. « C’est clair que dans une conjoncture où on a une pression à la hausse sur le coût, où il y a des attaques régulières des groupes environnementaux sur l’industrie, ou les lois font en sorte qu’il y ait sans cesse une pression de plus en plus grande, c’est difficile de maintenir des opérations de façon stable. De toutes nos usines, c’est ici que le coût est plus élevé pour la fibre. Le message qu’on envoie, c’est au Québec, on n’en veut plus de papier, ça va faire mal », lance-t-il, visiblement excédé. « Actuellement, il y a une reprise, mais on ne peut pas entrer dedans parce qu’on a des problématiques de volume », conclut Karl Blackburn.
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