Fusion des commissions scolaires: Caroline Simard acceptera la décision

Par Emelie Bernier 28 novembre 2014 Initiative de journalisme local
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Multipliant les rencontres et les interventions avec le ministre Bolduc, Caroline Simard  concède que « le fait d’isoler Charlevoix semble peu probable », au chapitre des commissions scolaires. Elle veut cependant rassurer la population, estimant que cette fusion pourrait être salutaire pour la région. « Je suis issue du milieu éducatif de Charlevoix, j’ai un père qui a enseigné toute sa carrière. Je suis extrêmement sensible et dans la mesure où les finances seraient positives et ne constitueraient pas un enjeu, je serai en faveur du maintien. Toutefois, il y a des avantages à se fusionner avec un plus fort que soi », soulève la députée. Elle constate qu’Yves Bolduc partage ses préoccupations comme celles de préserver les petites écoles et les emplois.

 

« Comme on en a aussi discuté avec le groupe Charlevoix en Action, ce n’est pas une fusion qui va préserver nos écoles. C’est ce qu’on va faire en terme d’action et comment la population va se mobiliser pour ramener nos jeunes, les empêcher de quitter. S’il n’y a pas de nouvelles familles, on ne préservera pas nos petites écoles. C’est une alerte qui nous dit qu’il faut se préoccuper d’attirer des nouvelles familles », lance la députée.

 

Si elle admet ne pas avoir le contrôle sur la décision finale, Caroline Simard entend défendre certains points, advenant cette fusion qui semble inévitable. «Ce sera une fusion au niveau de la gestion. On aura une protection au niveau des services donnés aux enfants et dans le scénario, on préserverait les petites écoles, la liste de rappel…  On aura peut-être des équipes de ressources volantes qui seraient disponibles. Je suis consciente que ce  n’est pas le contexte idéal pour M. Girard et j’ai aussi parlé à des enseignants qui ont peur d’aller enseigner à Québec, mais peu importe le scénario, on m’assure que les enseignants n’auront pas à sortir de leur secteur et les ressources professionnelles adjacentes n’auront pas non plus à sortir », insiste la députée.

 

En ce qui a trait aux économies réelles que pourraient engendrer la fusion, Mme Simard n’a pas de réponses.  Cependant, en entrevue avec La Presse il y a quelques jours, Yves Bolduc a déclaré que« généralement, lorsqu’on fait des fusions, on peut avoir une économie de 500 000 $ à 1 million $ par fusion, des montants très significatifs dans le contexte actuel.» Il a aussi indiqué qu’il faudrait attendre le redécoupage final des circonscriptions scolaires avant de donner des chiffres précis.

 

Caroline Simard soutient que l’expertise de Martine Vallée pourrait être mise à profit dans la nouvelle structure. « La commission scolaire de Charlevoix est excellente et vue comme excellente, c’est une expertise qui pourrait être exportée. La commission scolaire fait beaucoup avec peu et n’a pas peur de s’analyser et de mettre ses chiffres à l’avant, mais avec 3150 élèves, ce n’est peut-être pas viable », indique la députée libérale.

2 scénarios sont à l’étude.  « On parle soit de 2 commissions scolaires (CS) stables à part égale en terme de nombre avec 43 000 élèves environ ou d’un scénario de 3 commissions, avec la Seigneurie et Charlevoix ensemble et dans lequel on isole La Capitale et où Les Découvreurs et Portneuf sont ensemble à 22 000 étudiants par commissions. Jusqu’ici, le scénario avec deux CS fait davantage consensus », plaide Caroline Simard.

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