Procès Wagner : le verdict rendu le 11 décembre

21 novembre 2014
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Le juge Michel L. Auger rendra son verdict le 11 décembre sur les quatre chefs d’accusation contre Michael Wagner.

Pour la cinquième et dernière journée de ce procès pour incendie criminel survenu dans l’immeuble du restaurant Mike’s le 4 mai 2012, les avocats de la défense et de la couronne ont plaidé.

Premier à s’adresser au juge, l’avocat de la défense Me Patrick Guay est revenu sur l’accusation de fraude qui pèse contre son client, soulignant qu’il « subsiste un doute raisonnable » sur la démonstration des intentions criminels de M. Wagner lorsqu’il n’a pas renouvelé sa police d’assurance de son commerce.

L’avocat de la défense, Me Patrick Guay.

Sur l’accusation d’incendie criminel, Me Guay a aussi émis plusieurs réserves sur les preuves apportées par la Couronne. Il questionne le fait qu’aucun contenant ni trace de contenant à essence qui aurait servi à allumer le feu n’ait été retrouvé sur place. Me Guay a mentionné au juge que la séquence des éléments le soir du 4 mai 2012 donnée par les différents témoins « semble aller un peut partout ».

Enfin, selon la défense, la troisième version des événements du soir du 4 mai 2012 livrée par M. Wagner au procès était l’occasion pour son « client de parler au tribunal et de dire ce qui s’était passé ».

À son tour de plaider, le directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Sébastien Émond, a mentionné au juge Auger qu’il ne pouvait « pas croire au témoignage de l’accusé ». Pour Me Émond, la troisième version du soir du 4 mai 2012 donnée par M. Wagner à la cour est « improbable », « invraisemblable » et « saugrenue ». Dans cette version, l’accusé a expliqué avoir été brûlé lors de l’incendie parce qu’il était retourné au restaurant pour vérifier si le concierge avait laissé l’affiche À Louer.

Me Émond questionne notamment le fait que l’incendie que M. Wagner a découvert dans la salle d’entreposage n’était pas visible par la trappe du plancher « deux minutes » plus tôt lorsqu’il était dans son commerce, au-dessus de ce local. Me Émond a aussi plaidé que l’accusé « s’enfarge  dans ses mensonges » et que la déclaration à retenir est celle « tellement détaillée » faite aux policiers 12 heures après l’incendie et dans laquelle M. Wagner admet avoir mis le feu. Selon Me Émond, la preuve de la culpabilité de l’accusé a été faite « hors de tout doute raisonnable » et M. Wagner devrait être « reconnu coupable sur tous les chefs d’accusation ».

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