Un service de traiteur est la première entreprise à payer une amende pour avoir utilisé frauduleusement l’appellation réservée « agneau de Charlevoix ». Pour Lucie Cadieux, productrice et ambassadrice de la première heure de cette première IGP nord américaine, « il était temps »! invitée à commenter la nouvelle diffusée par la Terre de chez nous, Mme Cadieux souhaite que cette première aura un effet dissuasif. « On espère que ça va permettre aux gens de comprendre qu’une appellation réservée a une valeur et qu’on ne peut pas l’utiliser n’importe comment », dit-elle.
Le traiteur Las Olas, à qui l’UPA avait confié la tâche de préparer des bouchées pour quelque 160 convives lors du cocktail protocolaire de la Journée portes ouvertes sur les fermes du Québec, a servi de l’agneau standart en prétendant que la viande était de l’agneau de Charlevoix. C’était sans compter sur la présence au cocktail d’ Anne-Marie Granger Godbout, directrice du Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV) qui a exprimé un doute et demandé des preuves. Le traiteur a admis ses torts et devra en conséquent payer une compensation de 1000$. Il a plaidé n’avoir « pas réussi à s’en procurer », alors que Mme Cadieux assure que le traiteur en question ne l’a jamais approchée.
Une seconde infraction du genre pourrait lui coûter entre 4 000 et 60 000 $.
« Le Conseil des appellations réservées et des termes valorisants est le chien des garde de l’appellation, mais dans les faits, c’est nous, les producteurs, et les consommateurs qui faisons les plaintes et on n’a jamais eu de suivi. Peut-être qu’une première plainte va faire bouger les choses », souhaite Mme Cadieux .
(Source: La Terre de chez nous)
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