Procès Wagner: trois témoins experts attendus mercredi

18 novembre 2014
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Le procès d’incendie criminel de Michael Wagner se poursuivait aujourd’hui au Palais de justice de La Malbaie. Le procureur de la Couronne, Me Sébastien Émond, a fait entendre jusqu’à maintenant 10 témoins pour expliquer la thèse de l’incendie criminel et les accusations envers Michael Wagner. Ajournées mardi midi, les audiences doivent reprendre mercredi matin avec trois témoins experts de Montréal.

Après une journée de lundi chargée avec ses éléments techniques et les preuves recueillies par les enquêteurs au dossier, Me Sébastien Émond s’est attardé mardi aux témoins de l’incendie. Il a notamment appelé à la barre le cuisinier au Mike’s le soir du 4 mai 2012, Pascal Dallaire. Aujourd’hui âgé de 20 ans, M. Dallaire a raconté au juge Michel L. Auger qu’une odeur qu’il avait d’abord attribué à du propane l’avait incité ce soir-là à quitter la cuisine pour aller vérifier dans la salle à manger. « Il y a eu une explosion. J’ai crié. J’ai eu peur. (…) Le plafond où la plonge était tombé. (…) Il y a eu une deuxième explosion. J’ai crié aux serveuses que je sortais par derrière. »

Pas d’indemnisation

L’avocat de la défense, Me Patrick Guay, a contre-interrogé chacun des témoins présentés par la poursuite. Il a ainsi démontré que son client, M. Wagner, était inconnu des policiers avant son arrestation et qu’aucune empreinte digitale de l’accusé n’a été retrouvée sur les lettres anonymes recueillies par la SQ dans le cadre de son enquête.

Le témoignage de l’agent d’assurance Alain Gauthier de chez Promutuel du Littoral a également permis d’apprendre que M. Wagner n’avait adressé aucune demande d’indemnisation à ses assureurs à la suite de l’incendie du 4 mai 2012 et n’avait donc reçu aucune indemnisation. M. Gauthier a précisé que la police d’assurance commerciale de messieurs Wagner et Laflamme se terminait le 6 mai 2012 et que la valeur des biens assurés était de 6500 $.  

D’autre part, le témoignage du copropriétaire de l’immeuble endommagé, Jean-François Lapointe, a relevé les problèmes rencontrés par les locataires du Café Interlude qu’il a présenté comme des « gentlemans ». Le 4 mai 2012, jour de l’incendie, il a raconté qu’il avait écrit à messieurs Wagner et Laflamme qu’il refusait « leur proposition de 3500 $ (pour la résiliation du bail du restaurant). Il me devait 45 000 $ selon les clauses. Mais pour préserver le bon voisinage, je leur proposais de régler pour 13 500 $. Le 5 mai, mon père m’a appelé pour me dire qu’il y avait le feu dans la bâtisse », a relaté M. Lapointe.

En réponse aux questions de Me Guay, M. Lapointe a admis que depuis les événements de mai 2014, il a obtenu et encaissé, en vertu d’un recours commercial indépendant de la présente cause, un règlement de 35 000 $ avec ses anciens locataires pour la résiliation du bail.

Rappelons que ce procès fait suite à l’incendie du 4 mai 2012 dans l’immeuble du Mike’s au centre ville de La Malbaie. Représenté par Me Patrick Guay, Michael Wagner fait face à quatre chefs d’accusation, soit deux pour incendie criminel, un pour avoir eu en sa possession du matériel incendiaire et un autre pour fraude. M. Wagner est présent aux audiences et est assisté d’une interprète.

La défense prévoit faire entendre ses témoins jeudi. Quant aux plaidoyers des avocats, ils sont prévus pour vendredi. C’est le juge de la Cour du Québec, Michel L. Auger, qui entend la cause en Chambre criminelle et pénale.

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