Le procès de Michael Wagner reprend ce matin
Le procès d’incendie criminel de Michael Wagner reprend ce matin au Palais de justice de La Malbaie avec le contre-interrogatoire par la défense du témoin expert Marc Daviault.
Rappelons que ce procès, qui se déroule depuis lundi matin, porte sur l’incendie de l’immeuble du Mike’s survenu le 4 mai 2012. L’accusé, Michael Wagner, est représenté par Me Patrick Guay. M. Wagner est accusés de quatre chefs d’accusation suite aux événements de événements de mai 2012, soit deux pour incendie criminel, un pour avoir eu en sa possession du matériel incendiaire et un autre pour fraude.
Après le témoignage de Monique Marier, qui était directrice par intérim du service des incendies de La Malbaie au moment des faits, s’était au tour du sergent-enquêteur Nicolas Laflamme et du témoin expert Marc Daviault de se présenter à la barre à la demande de la couronne, représentée par Me Sébastien Émond.
Troisième témoin cité, le témoin expert Marc Daviault a déposé les conclusions de son enquête au juge Michel L. Auger et a relié M. Wagner à l’incendie du Mike’s. Selon M. Daviault, deux foyers d’incendie ont été allumés ce soir-là dans les locaux de service du bâtiment, derrière le congélateur du Mike’s. Des débris recueillis sur place, analysés par le Laboratoire de sciences policières et de médecine légale, ont confirmé la trace de carburant. Ces débris ont été remis à la cour. « À la lumière des éléments constatés et analysés, il s’agit d’un incendie criminel. (…) La présence de deux foyers d’incendie sans rapport entre eux m’indique une intervention humaine », a mentionné celui qui était au moment de l’enquête technicien en scènes de crime et d’incendie pour la SQ.
M. Daviault a de plus expliqué que lors de la perquisition chez M. Wagner, le soir du 5 mai 2012, il a validé l’histoire du suspect qui prétendait s’être brûlé les mains et le visage avec sa fournaise. « Il n’y avait pas d’indicateurs qu’il y ait eu une problématique de flammes excessives. La fournaise était presque vide. Les cendres étaient froides. Il n’y avait pas de dommage sur la fournaise », a précisé M. Daviault. Ce dernier s’est appuyé ses dires par deux séries de photographies.
Plus tôt dans la journée lundi, le sergent-inspecteur de la SQ, Nicolas Laflamme, a notamment raconté avoir mené deux perquisitions chez M. Wagner dans le cadre de cette enquête. « Des souliers blancs imbibés d’essence avec des lacets fondus » y avaient notamment été saisis le lendemain de l’incendie, en mai 2012.
En octobre 2013, une seconde perquisition a été menée chez l’accusé suite à des lettres manuscrites et dactylographiées reçues par la SQ et l’Hebdo Charlevoisien. Dans ces lettres, un « dénommé Tremblay » affirmait qu’il était l’auteur de l’incendie du Mike’s et que les policiers se trompaient de suspect. Les deux rapports d’expertise calligraphique reçus par la SQ relient ces lettres anonymes au style d’écriture de l’accusé, affirme le sergent Laflamme qui se réfère à d’autres documents et lettres saisies en mai 2012.
Lors de son contre-interrogatoire, le sergent Laflamme a confirmé à l’avocat de la défense, Me Patrick Guay, que son client M. Wagner était inconnu des policiers avant son arrestation et qu’il n’avait « jamais entendu parler de M. Wagner avant les faits ». Me Guay a aussi demandé si des empruntes de l’accusé ont été retrouvées sur les lettres anonymes, ce à quoi M. Laflamme a répondu que non. De plus, Me Guay a fait ressortir que le matériel informatique saisi lors de la seconde perquisition a été remis à l’accusé puisque « l’analyse sur les comparaisons » entre les lettres anonymes et ce matériel se sont avérées « négatives ». Enfin, le sergent Laflamme a confirmé à Me Guay que son client n’avait adressé aucune demande d’indemnisation à ses assureurs à la suite de l’incendie du 4 mai 2012.
La SQ a confirmé que les dommages causés par l’incendie du 4 mai 2012 se sont élevés à 1,5 million $ pour le propriétaire de l’immeuble, les 7 commerces et les 6 logements. 17 personnes se trouvaient à l’intérieur du bâtiment au moment du sinistre.
Débuté lundi, le procès de Michael Wagner se poursuit tout la semaine au Palais de justice de La Malbaie. Après la poursuite, se sera au tour de l’avocat de la défense, Me Guay, de faire entendre ses témoins.
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