Indignation d’un maire et d’une population à l’assemblée du CSSSC

C’est un maire et une population littéralement hors de leurs gonds qui ont assisté, questionné, mais surtout fustigé le conseil d’administration de Centre de santé et de services sociaux de Charlevoix (CSSSC) pour le projet de fermeture du CHSLD de Saint-Siméon lors de l’assemblée générale annuelle de l’organisme d’hier soir.

 « Je suis extrêmement déçu parce que vous avez décidé de considérer l’ensemble, mais en sacrifiant un autre ensemble qui s’appelle les territoires de Saint-Fidèle, Saint-Siméon, Baie-Sainte-Catherine, Sagard »,  a commencé le maire de Saint-Siméon, Sylvain Tremblay, avant de dénoncer la façon de procéder de l’administration du CSSSC et la tournure des événements depuis que la possibilité du projet de fermeture du CHSLD de Saint-Siméon a été rendu public il y a quelques mois. « Comme charlevoisien, depuis 20 ans, je n’avais jamais vu ça! J’espère que l’on en prendra un exemple pour ne plus jamais travailler de cette façon » ajoute M. Tremblay, visiblement révolté, lors de sa prise de parole au micro durant la période de questions. La cinquantaine de personnes du public, composé à l’évidence d’une majorité de résidents de Saint-Siméon, en a rajouté en suivant la même ligne de pensée que leur maire.

La présidente du conseil d’administration du CSSSC, Diane Truchon-Mailloux, visiblement ébranlée par les propos à l’égard de son administration, s’est dite déchirée par les choix que son organisation doit faire. Le CSSSC soutient cependant que, même si le projet de centralisation est une perte de service de proximité pour les résidents de Saint-Siméon, l’ensemble de la clientèle de l’Est sera mieux desservie.

Devant ce projet de centraliser les services en CHSLD à La Malbaie et Clermont pour contrer la pénurie de personnel infirmier et permettre l’installation d’une unité spéciale pour une clientèle ayant des problèmes cognitifs, le maire propose une autre alternative. C’est celle de rester unis et d’aider les municipalités qui éprouvent plus de difficultés actuellement en décentralisant les services. « C’est typique de notre pensée magique de penser que la centralisation nous aide alors que ça concentre la richesse et ça concentre les services », a-t-il dit.

Malgré toutes ces émotions et le fait que les résidents de Saint-Siméon et leur maire se sont vidés le cœur sur la perte possible de leur CHSLD, aucune décision n’a été communiqué par Québec quant à la réalisation du projet de centralisation et sur l’avenir du CHSLD de Saint-Siméon.