La Malbaie coupe de moitié ses commandites

15 octobre 2014
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Dans la foulée de la préparation de son budget 2015, le conseil municipal de la Ville de La Malbaie veut revoir en profondeur ses pratiques et ses postes de dépenses traditionnelles, dont celui des commandites. Les sommes dévolues à ce secteur passeront d’ailleurs de 120 000 $ à 60 000 $.  

Le premier secteur touché dans le grand ménage du maire Michel Couturier et de son conseil municipal est celui des commandites. La Ville coupe de 50 % son budget dédié aux événements, organismes communautaires et représentations municipales. L’enveloppe passe de 145 000 $, montant incluant le budget discrétionnaire du maire (25 000 $), à 60 000 $ au total. Cette somme prévoit un montant de 10 000 $ discrétionnaire pour le conseil municipal, pour des aides ponctuelles.

De la subvention récurrente à un organisme communautaire à la contribution municipale à un tournoi de hockey mousse, la diminution de l’enveloppe des commandites de La Malbaie fera nécessairement des malheureux. « On va participer encore, mais à moindre coût », précise le maire Couturier. « Pour moi, c’est inacceptable que les demandes (de commandites) augmentent à chaque année sans raison. Ce qui est profitable pour le milieu, est-ce que c’est de semer à gauche et à droite des 2000 $ à des organismes et des événements ou de se garder les moyens de réaliser des projets structurants pour le milieu », questionne M. Couturier qui croit que l’effet économique des organismes et des événements subventionnés par la ville doit être tangible.

Du coup, la Ville s’interroge sur la pertinence de conserver certains bâtiments vieillissants dont les coûts d’entretien gruge son budget d’infrastructures. Le maire Couturier cite par exemple Place l’aiglon, du côté de Cap-à-l’Aigle, ou encore le chalet des loisirs de Pointe-au-Pic et sa patinoire.

Michel Couturier est convaincu que la Ville de La Malbaie, qui administre un budget de 18.8 millions $, doit réviser ses postes de dépenses afin de « se tourner vers l’avenir » et de dégager une latitude pour investir dans des infrastructures qui aideront à dynamiser le milieu. « L’état providence est de moins en moins là. C’est dans l’air du temps, au municipal et au provincial (…) Tout est sur la table à la Ville de La Malbaie et ce qui compte, c’est que monsieur et madame tout le monde sur le territoire en aient pour leur argent », résume-t-il, expliquant que la ville n’est pas en difficulté financière, mais doit se « donner les moyens (financiers) d’atteindre ses objectifs, de développe une ville moderne ».

Économie

La situation économique régionale actuelle devient un argument de plus dans cette réforme municipale puisque le maire croit qu’à « toujours faires les mêmes recettes, on va toujours obtenir le même gâteau et notre gâteau, quand je le regarde présentement, on peut faire mieux. Ce que nous avons est bien, mais ça manque de poli’.

 

 

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