Baie-Sainte-Catherine et Tadoussac demandent à la STQ de faire ses devoirs

3 octobre 2014
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Baie-Sainte-Catherine et de Tadoussac ne veulent plus revivre l’été 2014. Les deux municipalités adressent de sévères reproches à la Société des traversiers du Québec (STQ), et du coup au ministère des Transports et à la Sureté du Québec, estimant avoir été « prises en otage » cet été lors des bris de traversier et par la gestion déficiente du flot automobile de la route 138.

La fin de semaine du 8 août, un bris mécanique sur le NM Jos-Deschenes additionné à un navire en cale sèche pour entretien et aux caprices de la marée ont ralentit les navettes maritime entre les deux rives du Saguenay et la route 138. Avec parfois un seul navire en fonction au lieu des trois prévus pour cette période de fort achalandage, les traversées étaient espacées de 40 minutes au lieu de 16. L’attente a atteint les 7 heures et submergée les deux municipalités riveraines.

« Notre village a été pris en otage pendant plusieurs jours à cause du traversier », résume le maire Donald Kenny qui a rencontré la semaine dernière la Société des traversiers du Québec avec le maire de Tadoussac, Hugues Tremblay. « Leur façon de faire ne tient pas debout. Il n’y avait pas de Sûreté du Québec, pas de ministère des Transports (TQ) pour faire le trafic, calmer les esprits. Des commerçants ont dû ouvrir leur toilette aux usagers de la route.  Ce n’est pas à Baie-Sainte-Catherine, ni à Tadoussac, de gérer les conséquences du manque de navire », expose M. Kenny, évoquant aussi la difficulté d’assurer des services d’urgence dans une telle congestion.

Lui et son collègue de Tadoussac font front commun dans ce dossier. Le maire Hugues Tremblay trouve d’ailleurs inadmissible que deux « petites municipalités touristiques » se retrouvent ainsi piégées au plus fort de la saison. « Chez nous, avec la voie d’attente, les effets ne sont pas dramatiques, mais du côté de Baie-Sainte-Catherine, c’est l’embouteillage », explique-t-il. Messieurs Kenny et Tremblay demandent à la STQ d’assurer le service de troisième navire lorsque celui-ci est prévu ainsi qu’une meilleure coordination avec le MTQ et la SQ en cas de débordement.

À la Société des traversiers, la porte-parole Maryse Brodeur affirme qu’on est en mode solution. « Nous étions dans une conjoncture particulière à ce moment là. Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour remédier à la situation et atténuer ses effets », rappelle Mme Brodeur, rappelant que le rôle de la STQ était de faire en sorte que ses navires reviennent au poste le plus rapidement possible, ce qui a été fait, alors que la gestion de la route relevait du MTQ. « Nous prenons la situation au sérieux. Un comité a été mis en place pour assurer une coordination adéquate avec les autres services », ajoute-t-elle. Afin de palier aux mauvaises surprises, une opération de prévenance mécanique sera aussi menée sur le navire Jos-Deschênes qui a subit quelques épisodes de bris récemment.

La traverse de Baie-Sainte-Catherine-Tadoussac, qui mène à la Côte-Nord, est la plus achalandée du Québec avec 42 595 traversées en 2013-2014, 650 000 voitures et 122 000 camions. Rappelons que les deux nouveaux navires attendus, qui permettront de doubler la capacité des traversées et de relâcher la pression sur les navires vieillissants, sont en construction depuis mars 2014.

La Traverse Baie-Sainte-Catherine-Tadoussac en chiffres

42 595 traversées en 2013-2014

513 annulations

831 000 véhicules transportés

1,6 million de passagers

 

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