L’art au-dessus de la politique

Par Gilles Fiset 2 octobre 2014
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C’est de Russie que nous proviennent les peintres de l’événement interculturel Couleurs sur le monde de Rêve d’automne. Ils sont six : Nina Galitsakaia, Vitali Gambarov, Irina Kouznetsova, Alexandre Sobolev, Michel Solovyev  et Natacha Turovsky qui partagent les murs du Carrefour culturel Paul-Médéric avec quatre artistes québécois Michel Monett, Guy-Ann Massicotte et Ursula Kofhal Lampron.

On aurait pu craindre que les troubles en Ukraine qui mettent la Russie et son président dans l’embarras se répercutent d’une façon ou d’une autre sur les relations entre artistes. Cela ne semble pas être le cas entre la délégation de peintres russes et les artistes québécois qui travaillent avec eux. L’art se détache de la politique immédiate selon Irina Kouznetsova.   « Le niveau artistique a toujours une distance avec ce qui se passe nous ne réagissons pas en ce moment il faut avoir une distance entre son propre art et le monde, et après faire quelque chose avec les événements », exprime-t-elle en français.

Même si l’art permet les rapprochements entre les peuples, il y a quand même des altérités entre artistes de cultures différentes. « Ce qui est produit ici et en Russie, c’est deux mondes. Il y a des choses qui se ressemblent, mais ils ont une culture qui remonte beaucoup plus loin que la nôtre. Ils ont passé au travers des guerres et des expériences que nous, jeune peuple, on exprime peu dans nos toiles, car on ne peut exprimer ce que l’on n’a pas vécu », note Michel Monett, un artiste du Québec qui peint avec l’équipe russe durant Rêve d’automne. Un artiste russe, Alexandre Sobolev, remarque d’autres différences d’importance. « Quand je suis arrivé ici, j’ai remarqué que les artistes font plus des peintures non figuratives. En Russie à cause des traditions classiques, beaucoup d’artistes utilisent l’art figuratif. En plus, il y a plus de liberté ici, les artistes ne sont pas enfermés dans les traditions », ajoute-t-il.

 

 

 

 

 

 

 

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