Éric Leblond, Louis Turcotte, Mélissa Lessard, Stéphane Charest, Dany Fortin et Ian Bergeron sont au nombre des Charlevoisiens qui ont pris part aux épreuves les plus longues de l’UT Harricana. Éric Leblond et Mélissa Lessard vous livrent leurs impressions sur ce voyage inusité au pays du dépassement de soi.
Mélissa Lessard : un voyage au bout d’elle même
Melissa Lessard a complété son premier 65 km, une épreuve qui lui a donné l’occasion de rencontrer ses limites et de tester la force de son mental! « Je suis contente! Pour ma première expérience de trail, je voulais finir et j’ai fini!», résume-t-elle, fière. Tout au long des 65km qu’elle a parcourus au pas de course, Mélissa a fait une plongée en elle-même et vécu une gamme d’émotions, de la peur au ravissement. « Oui, les gens t’encouragent aux « ravitos », les autres coureurs aussi, mais t’es toute seule avec toi-même. C’était difficile, bouetteux, j’ai frappé le mur 2 ou 3 fois, eu des étourdissements… Je me suis fait peur. Faut être fait fort pour se ramener! C’est un autre monde! J’ai appris beaucoup », rigole-t-elle aujourd’hui. Franchir la ligne d’arrivée est un moment indescriptible, selon elle. « Il faut le vivre! Ça n’a pas de bon sens. J’étais fière de ma shot! Je suis restée debout! Mon fils Philippe était là, mon chum Francis, le club de course… C’était super! », lance la coureuse. Quant à savoir si elle sera dans la meute l’an prochain, tout dépendra si bébé 2 décide de se pointer le bout du nez… « Mais j’ai adoré ça! Je suis allée dans le fond du fond, mais entourée par du bon monde, des gens gentils, inspirants. C’est une belle communauté! », conclut-elle.
La rédemption d’Éric Leblond
Éric Leblond a franchi 80 km au pas de course, une distance quasi improbable. « J’étais prêt. Je m’entraîne depuis l’automne dernier. J’ai couru en raquettes tout l’hiver. C’est plusieurs mois de préparation, jusqu’à 120 km par semaine de trail. Je faisais des sorties de 45, 50 km », résume-t-il. Il avoue n’avoir « jamais trippé de même ». «C’est un voyage! Quand le soleil s’est levé sur le bord de la rivière, c’était magique. Rendu au Lac Plongeon, j’avais 42 km de fait et j’étais en pleine forme. Ma mère et mon père étaient là», se souvient-il. Il se remémore avec émotion de la complicité spontanée établie avec d’autres coureurs. «C’est une course de rencontres, c’est plaisant! Ça a commencé à être pénible au ravito de la montagne Noire. J’avais des crampes… mais une dame m’a dit : let’s go, c’est pas le temps de pleurer!», ajoute-t-il, admettant avoir laissé couler les larmes à plus d’une reprise. Le premier passage au pied du Mont Grand-Fonds, après 65 km de course et avant d’entreprendre avec la montée un ultime 15 km, lui a redonné de l’énergie. « de voir tout le monde, de sentir les encouragements, ça m’a donné un « boost »! C’est entre les deux oreilles que ça se passe ! »
À la toute fin, sa mère l’attendait, un bouquet de fleurs entre les mains. L’émotion l’a submergé. «J’ai réalisé que rien n’est impossible! Je pars de loin, j’ai vécu des épreuves difficiles, des problèmes avec l’alcool… La course a changé ma vie. La perception du monde envers moi a changé aussi. J’ai regagné le respect et je suis fier de moi», ajoute-t-il. Et le 125 km l’an prochain? « J’y pense! », conclut ce battant.
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