Un premier pas de 122 unités pour Le Massif

11 septembre 2014
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En quête de rentabilité, Le Massif de Charlevoix lançait ce matin à Québec, avec l’agence Sotheby’s International, la première phase d’un développement immobilier de quelque 150 millions $ à la base de sa montagne de ski de Petite-Rivière-Saint-François.

Prévue sur six ans, cette première phase vise à créer « un lieu de villégiature piéton » au pied des pistes de ski du Massif et compterait 500 unités. Le concept sera « à la hauteur de ce que nous avons à date avec (le pôle) de La Ferme », précisait en entrevue le président du Groupe Le Massif, Claude Choquette.

Les premiers échafauds qui seront installés sur le site seront pour construire un hôtel avec condominiums et espaces commerciaux totalisant 122 unités d’habitation, réparties en huit pavillons.. Des sudios, ainsi que des condominiums de 1 à 3 chambres seront contruits. Les prix seront de 140 0000 à 500 0000 $. Une première phase dont le coût de projet est estimé à 30 millions $.

Les bâtiments devraient accueillir leurs premiers skieurs au début de la saison de glisse 2016, souhaite Le Massif, qui compte sur les services de l’agence immobilière Sotheby’s International et de lancements à Montréal et Toronto pour intéresser les acheteurs potentiels.

« La construction (de cet hôtel) débutera au printemps 2015, si 50 % des ventes sont atteints », précise M. Choquette. Les 370 autres unités de la vision « 2020 » du Massif s’ajouteront pour leur part progressivement,  M. Choquette estimant que le développement pourrait se faire en trois phases, au rythme des ventes.

 

Situés à l’est de la passerelle et à proximité des télécabines, les huit premiers pavillons permettront l’expérience ski in- ski out.

 

Question de rentabilité

Le Massif de Charlevoix à la possibilité de développer jusqu’à 1250 unités d’hébergement sur son territoire, selon ce que lui autorise le schéma d’aménagement de la MRC de Charlevoix. « Nous avons besoin de réduire nos risques. Et le développement immobilier en fait partie. L’objectif est toujours d’atteindre la rentabilité », précise M. Choquette. Un objectif que la direction du Massif maintient d’ailleurs pour 2017.

 « Il est important pour nous que l’ensemble du projet récréotouristique se réalise », ajoute M. Choquette, admettant que « les embûches et le retard sur (le développement de la base de la montagne) ont porté lourd de conséquences. Mais maintenant, nous pourrons continuer de développer ce projet à la hauteur de ce qui était prévu. »

Le fondateur de Groupe Le Massif, Daniel Gauthier, a toujours maintenu que l’immobilier à la montagne était nécessaire à la réussite de son projet récréotouristique de 300 millions $ qui a suivi l’acquisition de la station de ski de Petite-Rivière-Saint-François au tournant des années 2000. Mais si Le Massif peut « enfin » aller de l’avant avec la vente d’unités d’habitation au bas des pentes, c’est que la municipalité de Petite-Rivière-Saint-François doit procéder en 2015 à la construction de son usine de traitement des eaux usées et au prolongement de son réseau d’infrastructures. La municipalité en est à l’étape de l’avis de motion pour ce projet majeur estimé entre 10 et 15 millions $. La promesse de subventions gouvernementale s’élève toujours à 10,3 millions $. Après les marais filtrants, c’est un concept d’étangs couverts (MBBR)  qui est maintenant sur la planche à dessin.

Treize chalets

Jusqu’à maintenant, l’immobilier sur le territoire exploité par Le Massif se résume à des « chalets-forêt » au sommet de la montagne construit suite au lancement du développement immobilier de 2012. Le 13e chalet est actuellement en construction. « Nous y allons avec les ventes, mais l’objectif est d’en construire une vingtaine d’ici un an. Par contre, il a toujours été prévu que l’avenir du projet (récréotouristique) serait à la base de la montagne », précise M. Choquette.

En 2012, le promoteur Daniel Gauthier estimait que les investissements immobiliers atteindrait 500 millions $ à la montagne.

Club Med

Quant à la possible entrée en scène du Club Med, Le Massif affirme que les discussions se poursuivent avec la multinationale touristique. « Les gens du Club Med souhaitent que ça fonctionne et nous aussi. Mais il faut atteindre l’équilibre entre le risque et les investissements. On est confiant de réunir les conditions gagnantes », précise M. Choquette.

L’objectif pour Le Massif était des « fiançailles » officielles pour la fin de 2014. Le chantier qui s’ensuivrait s’étendrait sur deux ans et comprendrait notamment la construction d’un hôtel de 300 chambres.

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