Il y a 65 ans, la tragédie de Sault-au-Cochon

Par Gilles Fiset 10 septembre 2014
Temps de lecture :

Le 9 septembre 1949, un DC-3 de la Québec Airways s’écrasait à Sault-au-Cauchon, près de Petite-Rivière-Saint-François, suite à l’explosion d’une bombe à bord. Raymond Simard, un résidant de Baie-Saint-Paul dont le père a été témoin du drame, se souvient.

Cet attentat, qui a fait 23 morts, est le premier du genre en occident. L’avion a décollé de l’aéroport de Sainte-Foy à 10 h 20 en ayant un retard de 5 minutes sur son horaire. Une explosion survient en plein vol et l’appareil s’écrase. Après enquête, trois personnes sont arrêtées. La police mettra la main d’abord sur Albert Guay qui a planifié de mettre une bombe dans le DC-3 pour tuer sa femme afin de vivre avec sa jeune maîtresse de 17 ans. Puis, c’est au tour de Généreux Ruest, celui qui a fabriqué l’engin explosif. Finalement, Marguerite Pitre, celle qui a livré le colis piégé, est envoyée sous les verrous. Les trois compères furent reconnus coupables et pendus par la suite pour expier leur crime.

L’affaire aura un retentissement international à l’époque dû au climat de guerre froide entre la Russie et les États-Unis. Certains y voyaient un possible attentat terroriste fomenté par un groupe communiste.

La tragédie a inspiré plusieurs livres et même un film le crime d’Ovide Plouffe produit par Denys Arcand en 1984 qui est inspiré du livre du même nom écrit par Roger Lemelin et paru en 1982. Le livre raconte une histoire ressemblant de très près à la tragédie de Sault-au-Cochon, mais adaptée aux personnages du film Les Plouffe sorti en 1981.

Un charlevoisien se souvient

Raymond Simard de Baie-Saint-Paul a entendu son père parler de la fameuse tragédie. Et pour cause, le père, Patrick Simard, travaillait à pêcher des anguilles non loin de là quand l’explosion s’est produite. « Il avait entendu l’avion qui faisait plus de bruit que d’habitude cette journée-là et tout à coup, il avait vu l’explosion et l’avion s’écraser. C’est lui qui a averti les autorités et il a témoigné au procès par la suite », raconte Raymond Simard en dévoilant ses vieilles coupures de journaux qui démontrent son intérêt pour l’affaire qui ne s’est pas ternie avec le temps. « Cet événement-là a peuplé toute mon enfance… Et même un peu toute ma vie », affirme-t-il en terminant.

 

 

 


 

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires