Une centaine d’intervenants locaux rencontrent les libéraux

Réunis à La Malbaie dans le cadre de leur caucus présessionnel, des ministres libéraux s’assoient avec leurs collègues députés, mais aussi avec 108 intervenants locaux.

Comme l’a souligné le premier ministre Philippe Couillard à son arrivée au caucus jeudi matin, c’est la première fois depuis 1994 que les libéraux possède la circonscription de Charlevoix et qu’ils y tiennent une de leur activité.

Le Premier ministre Philippe Couillard et la députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré, Caroline Simard,sont à La Malbaie avec les autres députés libéraux.

Arrivée mercredi, la délégation libérale rassemble ses 70 députés et leur suite. Le groupe installé au Fairmont Manoir Richelieu compte donc plus de 150 personnes ainsi que dans leur sillon les équipes médiatiques qui suivent l’actualité politique québécoise.

Ce qui distingue ce caucus des autres, c’est la tenue de 9 activités avec les intervenants locaux en marge des rencontres politiques d’usages pour la classe politique. « En tout, pendant le caucus, 108 intervenants locaux vont avoir l’occasion de dîner ou de déjeuner avec un ministre », précisait jeudi matin la députée Caroline Simard, qui explique avoir voulu « maximiser » la présence ministérielle dans la région.

Après un déjeuner réunissant une cinquantaine d’intervenants économiques, culturels, municipaux, communautaires et événementiels locaux et 7 ministres, c’étaient au tour de maires de la région de dîner jeudi avec le ministre des Transports, Robert Poëti. Vendredi, les jeunes députés libéraux sont quant à eux attendus au Centre d’études collégiales en Charlevoix (CÉCC) pour y rencontrer les étudiants alors que le ministre de l’Éducation Yves Bolduc a fait un saut jeudi au centre éducatif Saint-Aubin.

« C’est du jamais vu », précise avec fierté la députée Caroline Simard. « Habituellement, on voit deux ou trois rencontres intimes en marge du caucus. (…) Le Premier ministre nous a demandé d’être près des citoyens, parce que nous sommes un gouvernement de région. Et quand on m’a donné ce message, j’ai pensé logiquement à la chance d’avoir un caucus dans Charlevoix et je voulais permettre aux plus d’intervenants possible de rencontrer les ministres. »

Ce soir, plus de 200 personnes sont attendues au Manoir dans le cadre d’un 5 à 7 partisan où des produits du terroir charlevoisien seront à l’honneur.

Échanges

André Simard, directeur général du CLD de la MRC de Charlevoix était du nombre d’intervenants assis à la table d’un ministre pour le petit déjeuner de jeudi. Une « formule intéressante » qui était une première pour lui. « Quand un gouvernement est à revoir des programmes, le besoin de consulter les intervenants et les citoyens est là », constate M. Simard, ajoutant qu’à « l’heure des technologies », le milieu politique a besoin de se rapprocher ‘du terrain’. Il se disait d’ailleurs satisfait de la tournée des régions promise par le ministre délégué aux petites et moyennes entreprises, Jean-Denis Girard.

À sa sortie du déjeuner, le ministre Girard constatait pour sa part « la cohésion et la collégialité » entre les intervenants économiques locaux et se disait impressionné par les spécialités régionales, et notamment par la certification Terroir Charlevoix, « qui permettent à la région de se démarquer et de se différencier ».

À la table des ministres David Heurtel et Pierre Arcand, le maire de Clermont, Jean-Pierre Gagnon, précise qu’il a notamment été question des enjeux économiques de Charlevoix-Est. L’électrification du parc des Hautes-Gorges et la reconnaissance attendue pour le Parc de la côte de Charlevoix étaient du nombre. « Nous les avons sensibilisés à la réalité de notre dévitalisation économique malgré que nous sommes dans la Capitale-Nationale, afin qu’ils pensent davantage aux régions lorsqu’ils font des politiques et dans leur réflexion économique actuelle. (…) L’avenir nous dira si nous avons été entendus », résume M. Gagnon.