Foyer de Saint-Siméon: la CSN questionne le silence des administrateurs
L’idée de fermer le foyer de Saint-Siméon est « indécente » selon le Syndicat des travailleuses et travailleurs du CSSS de Charlevoix (CSN) qui questionne le silence des administrateurs et demande aux dirigeants de faire preuve d’originalité dans la gestion de ses ressources humaines.
‘Fermer (le Foyer de Saint-Siméon), c’est la solution facile. Il faut trouver d’autres solutions pour palier à la pénurie de main d’œuvre », soutient Michael Tremblay, président du Syndicat des travailleurs du Centre de santé et des services sociaux de Charlevoix. Il représente quelque 600 membres des catégories de métier 2 et 3 (paratechnique et de bureau) affiliés à la CSN.
Le syndicat milite pour des « solutions novatrices », suggérant des horaires 7/7 et la réduction du temps supplémentaire obligatoire afin d’améliorer la qualité de vie au travail et l’attractivité régionale.
« Il y a 15 ans, nous sommes déjà passés de 47 à 17 lits à Saint-Siméon. Il y a eu des pertes d’emplois et des transferts de Saint-Siméon à La Malbaie. Le syndicat avait alors travaillé fort et notamment créer des poste multi-tâche », rappelle-t-il, enjoignant le CSSSC a « sortir Saint-Siméon du calendrier » et à cesser de brandir la fermeture qui crée de l’incertitude chez la quinzaine de travailleurs, dont 90 % résident à Saint-Siméon.
La présidente de la CSN pour Québec Chaudière-Appalaches, Ann Gingras, constate d’ailleurs que « ce qui devait être fermé l’a déjà été il y a 20 ans lors de la réorganisation du réseau. Qu’on parle encore de fermeture aujourd’hui en 2014, je n’en reviens pas. »
Et le syndicat est dur envers le conseil d’administration du CSSS et sa présidente Diane Truchon-Mailloux. Il est surpris du silence des administrateurs et questionne les motivations. « Je pense (que le conseil d’administration) devrait se battre, comme la commission scolaire se bat pour garder ses petites écoles », maintient M. Tremblay.
« J’ose espérer que ce sont des leaders qui ont été élu au conseil d’administration », ajoute pour sa part Mme Gingras. « Leur responsabilité première est envers la population de Charlevoix et non envers la direction et ni envers les compressions budgétaires dictées par le gouvernement. »
Le syndicat entend mobiliser ses troupes et être présent en septembre lors de la prochaine réunion du conseil d’administration. Il a demandé une rencontre avec la députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré, Caroline Simard. Il souhaite aussi que « la population de tout Charlevoix » se mobilise pour préserver ce service de proximité.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.